WASHINGTON ET BOGOTA CONTRE HUGO CHAVEZ
Salim Lamrani
[1].
Attaques contre le Venezuela
Quelques jours plus tard, le 24 janvier 2008, le ministre
colombien de la Défense Juan Manuel Santos a déclaré qu' au
moins trois chefs des Forces armées révolutionnaires de Colombie
(FARC) vivaient au Venezuela, sans fournir de plus amples détails. Au
même moment, le vice-président colombien Francisco Santos a accusé
le maire de Maracaibo Gian Carlo Di Martino de fournir des armes à la
guérilla colombienne et plus précisément à l’Armée
de libération nationale (ELN), en se basant sur une vidéo qui
s’est révélée être fausse. Loin de faire marche
arrière, ce dernier a même affirmé que l’élu
vénézuelien serait capturé et emmené en Colombie[2].
Pour sa part, Di Martino a dénoncé «
un montage qui dévoile le plan des Etats-Unis […] et du gouvernement
colombien de provoquer un processus de déstabilisation a la frontière
vénézuelienne[3]
».
Les services de renseignement colombiens ont également
accusé le Venezuela de fournir des munitions aux FARC et à l’ELN,
suivant les déclarations du Département de la Défense des
Etats-Unis[4].
L’opposition vénézuelienne a emboîté le pas
à Washington et Bogota. Une ancienne responsable du Bureau national antidrogue
(ONA), Mildred Camero, a déclaré que des supposés narcotrafiquants
étaient « protégés
par les autorités vénézueliennes et qu' ils agissaient
avec une liberté absolue[5]
».
Le point commun entre toutes ces accusations est l’absence
absolue de preuves ou de faits concrets étayant les diverses déclarations.
Le président Chávez a dénoncé les manœuvres
colombiennes et étasuniennes. « J’alerte
le monde à ce sujet : l’empire nord-américain est en train
de créer les conditions pour générer un conflit armé
entre la Colombie et le Venezuela », a-t-il
souligné. « En moins d’une
semaine le chef des forces armées de l’empire s’est rendu
en Colombie [suivi par] le tsar antidrogue qui a dit que j’étais
un ‘grand facilitateur’ du narcotrafic »,
a-t-il ajouté, fustigeant par la même occasion les déclarations
du ministre colombien de la Défense[6].
Le président du Nicaragua Daniel Ortega a également
mis en garde la communauté internationale contre le danger représenté
par l’actuelle campagne destinée à lier le Venezuela au
trafic de drogue. « Les Etats-Unis sont
en train d’utiliser le territoire colombien […]. Il s’agit
d’un pays qui est militairement occupé par les Etats-Unis, pour
essayer de détruire cet espace qui est en train de s’ouvrir en
Amérique latine », a-t-il noté.
« Nous espérons que le peuple colombien
pourra freiner l’attitude de son gouvernement afin qu' il ne commette
pas la folie de provoquer une confrontation[7]
».
Alvaro Uribe et la Drug Enforcement Agency impliqués
dans le trafic de drogue
En réalité, le seul haut dirigeant à
être impliqué dans le trafic de drogue est le président
colombien Alvaro Uribe, comme le souligne une source au-dessus de tout soupçon
: un rapport d’intelligence du Département de la Défense
des Etats-Unis de septembre 1991 détaille les relations de ce dernier
avec le cartel de Medellín et les paramilitaires. Ce document confidentiel
liste 104 « délinquants, assassins,
trafiquants et avocats suspects » dont «
Alvaro Uribe, homme politique et sénateur colombien consacré à
collaborer avec le Cartel de Medellín ».
Le rapport ajoute que « Uribe a été
lié à […] des activités narcotiques aux Etats-Unis
[…], il a travaillé pour le Cartel de Medellín et est un
ami proche de Pablo Escobar Gaviria[8]
».
Un mémorandum élaboré par l’avocat
du Département de la Justice des Etats-Unis Thomas M. Kent révèle
également que l’Agence de lutte contre la drogue (Drug Enforcement
Agency – DEA), qui fait partie du Département de la Justice, a
régulièrement collaboré avec les narcotrafiquants colombiens
et les paramilitaires et que ses fonctionnaires «
sont des agents corrompus dans la guerre contre la drogue ».
Ce document constitue un réquisitoire implacable contre la DEA et affirme,
entre autres, que de nombreux fonctionnaires sont à la solde de criminels
colombiens, qu' ils sont complices d’assassinats d’informateurs
et directement impliqués dans le soutien des opérations de blanchiment
d’argent des escadrons de la mort. Le mémorandum ajoute également
que les agents corrompus jouissent de la protection des plus hautes instances
gouvernementales[9].
Le mémorandum de Kent, daté du 19 décembre
2004, s’est basé sur les déclarations d’agents de
la DEA en Floride écartés du service pour avoir osé dénoncer
les cas de corruption. Selon l’avocat étasunien, ces derniers ont
fait face à « des risques terribles pour leurs carrières
et leur sécurité, ainsi que la sécurité de leurs
familles » pour avoir révélé « les noms de
ceux qui sont directement impliqués dans l’activité criminelle
à Bogota et aux Etats-Unis[10]
».
D’ après Kent, un agent de la DEA a été impliqué
dans une activité criminelle en collaborant avec les escadrons de la
mort de l’organisation paramilitaire Autodefensas Unidas de Colombia (AUC),
responsable de plusieurs milliers d’assassinats. Le mémorandum
expose « son implication dans le blanchiment d’argent pour les AUC
». Loin d’être traduit en justice, ce même agent a été
promu et « s’occupe désormais de nombreuses enquêtes
de stupéfiants et de blanchiment d’argent ». L’avocat
affirme que les fonctionnaires du Département de la Justice ont classé
l’affaire compromettante sans suite. « En juin 2004, la OPR [Office
of Professional Responsability, qui est une branche de la DEA] et la DEA […]
ont demandé à mon agent chargé du cas de leur fournir toutes
les informations […]. Une semaine plus tard, l’enquête sur
le blanchiment d’argent fut close[11]
».
Le mémorandum de Kent détaille également
trois cas impliquant des agents de la DEA en Colombie. Les fonctionnaires en
question ont participé à une conspiration visant à assassiner
des informateurs qui sont passés aux aveux. « Ils ont effectué
d’étonnantes révélations au sujet des agents de la
DEA à Bogota. Ils ont affirmé qu' ils avaient été
assistés dans leurs activités narcotiques par les agents. Ils
ont allégué de manière spécifique que les agents
leur fournissaient des informations sur les enquêtes et d’autres
activités en Colombie », a écrit l’avocat. Les agents
de Bogota ont ensuite rencontré l’informateur auteur de la confession.
« En sortant de la réunion, il fut assassiné », affirme
le mémorandum. « D’autres informateurs […] qui ont
travaillé avec le groupe de la DEA en Floride ont également été
assassinés. Chaque assassinat a été précédé
d’une demande d’identification de la part d’un agent de la
DEA[12] ».
Les agents de la DEA à Bogota ont également
empêché plusieurs informateurs de se rendre aux Etats-Unis pour
témoigner. Alors qu' ils étaient chargés de s’occuper
de leur voyage, les fonctionnaires de Bogota ont procédé à
leur arrestation. Le mémorandum souligne que « les informateurs
ont été détenus neuf mois alors que fusaient les accusations.
Une fois que l’on a pu démontrer que les agents à Bogota
mentaient, les informateurs ont été libérés. L’un
des informateurs a été enlevé et assassiné à
Bogota, où il se cachait[13]
».
Par ailleurs, les agents de la DEA en Colombie ont empêché
un informateur de rencontrer des agents venus de Floride dans le cadre d’une
enquête les concernant. Ils n’ont d’ailleurs pas lésiné
sur les moyens. « Un agent de Bogota qui s’est rendu à Washington
a affirmé cette fois que l’informateur était un pédophile.
L’enquête fut mise de côté. L’agent fut sollicité
pour étayer son affirmation mais il n’a plus apporté aucune
preuve[14] ».
La légitimité morale de Washington et
de Bogota mise à mal
Les révélations de l’avocat Kent sont
accablantes aussi bien pour la Colombie que pour les Etats-Unis et mettent à
mal leur légitimité morale pour s’ériger en donneurs
de leçons. Quant au président Uribe, le rapport du Département
de la Défense est implacable à son égard et démontre
son implication dans le crime organisé et le trafic international de
drogue.
Uribe n’est pas le seul haut responsable colombien à être
impliqué dans le trafic de stupéfiants. Un général
de l’armée colombienne à la retraite, Pauselino Latorre,
ancien commandant des services de renseignement, ainsi que son neveu Leobardo
Latorre, lui-même ancien procureur de l’unité anti-narcotique
du Parquet ont été arrêtés en janvier 2008 pour blanchiment
d’argent à hauteur d’un million de dollars et association
avec les mafias de la drogue. Ils avaient élaboré un système
pour envoyer des quantités substantielles de cocaïne (dix tonnes
par mois) non seulement aux Etats-Unis mais également en Europe et en
Afrique[15].
Une réalité différente
Il convient de rappeler certains éléments
indispensables au sujet de la problématique du trafic de drogue et de
faire la lumière sur la campagne de discrédit lancée par
Washington et Bogota contre le Venezuela. En effet, le plus grand producteur
de cocaïne et le plus important consommateur de cette substance au monde
n’est pas le Venezuela mais la Colombie. Ensuite, les Etats-Unis restent
le plus important consommateur de drogues de la planète et n’ont
jamais agi contre les institutions financières impliquées dans
le blanchiment d’argent en provenance du trafic de drogue[16].
L’administration Bush essaye de faire croire au
monde que le Venezuela serait devenue la plaque tournante du trafic de drogue
dans le monde. Le Département d’Etat a d’ailleurs placé,
pour la troisième année consécutive, le pays dans la liste
des nations ayant échoué dans la lutte contre le trafic de drogue.
Cependant, le rapport mondial sur les drogues des Nations unies de 2007 contredit
ces affirmations :
« Les expéditions vers l’Espagne
transitent fréquemment, semble-t-il, par le Venezuela, le Brésil
et un certain nombre d’autres pays, dont l’Équateur, la République
dominicaine, l’Argentine et – c’est là une tendance
nouvelle – le Mexique. Depuis deux ou trois ans, toutefois, la principale
nouvelle tendance est l’expédition de cocaïne en Afrique de
l’Ouest, généralement le long des côtes du Cap-Vert,
de la Guinée-Bissau et des îles Canaries, ainsi que dans d’autres
pays situés le long du Golfe de Guinée, dont le Ghana, la Côte
d’Ivoire, le Togo, le Nigeria et, plus à l’ouest, la Guinée,
la Sierra Leone et le Libéria, en vue d’une livraison ultérieure
en Europe[17]
».
Par ailleurs, le Venezuela est reconnu pour sa lutte active
contre le trafic de drogue. Depuis la rupture de la collaboration avec la DEA
en 2005, les autorités bolivariennes sont passées de 43,25 tonnes
saisies en 2004 à 77,52 tonnes en 2005. Au Venezuela, la DEA s’était
rendue coupable d’activités conspiratrices et d’espionnage
en faveur de l’opposition putschiste. La DEA a également bafoué
à maintes reprises la législation vénézuelienne
en procédant à l’arrestation de plusieurs individus, alors
qu' il s’agit d’une compétence exclusive des autorités
du pays. Caracas avait dénoncé «
une flagrante violation de la souveraineté nationale » et une mise
« en danger de la sécurité et de la défense de la
nation[18]
».
Enfin, il est difficile d’accuser les autorités
vénézueliennes d’attentisme ou d’immobilisme dans
la lutte contre le trafic de drogue. En effet, selon le Bureau national contre
les drogues (ONA), en 2007, 57 tonnes de drogues et 53 avions ont été
saisis sur le territoire national. Treize laboratoires de production de cocaïne
ont été détruits à la frontière colombienne
ainsi que 60 pistes d’atterrissage clandestines. En outre, 126 autres
pistes sont en passe d’être démantelées. Plus de 178
tonnes de substances chimiques ont été saisies ainsi que 23 immeubles,
25 embarcations, 18 avions, 53 fermes et 106 véhicules utilisés
dans cette activité criminelle. Le Venezuela a également procédé
à l’extradition de trois individus vers la Colombie en mars et
avril 2007, répondant favorablement à une demande du Département
administratif de sécurité (DAS) de ce pays. Un citoyen étasunien
a également été déporté, suite à une
demande de Washington[19].
Le Venezuela a investi 480 millions de dollars dans l’installation
de radars permettant de contrôler l’espace aérien national,
et plus particulièrement la frontière avec la Colombie. Plus de
380 fonctionnaires des services de la sécurité de l’Etat
sont employés à plein dans la surveillance des éventuels
trafics illicites et l’analyse des images satellites pour détecter
les cultures illicites. En décembre 2007, pas moins de 14 survols de
la zone frontalière ont été effectués[20].
Les institutions internationales telles que les Nations
unies, mais également l’Organisation des Etats américains
ont salué les efforts vénézueliens dans la lutte contre
le trafic la drogue, notamment au niveau de l’utilisation du système
interaméricain des données uniformes sur la consommation des drogues,
l’application de programmes de prévention, la réalisation
d’enquêtes nationales, la création d’un registre national
de substances chimiques à contrôler, la promulgation de la loi
organique contre le crime organisé, l’éradication systématique
des cultures de drogues et la ratification de plusieurs conventions internationales
de lutte contre les drogues[21].
Ainsi, le rapport 2007 de la Commission interaméricaine pour le contrôle
de l’abus de drogues (CICAD) reconnaît les efforts réalisés
par le Venezuela. Caracas a également signé 50 accords bilatéraux
avec 37 pays concernant la lutte contre le trafic de drogue. Le Bureau nationale
anti-drogue a été distingué pour son efficacité
par la plupart des pays de la région et également par des nations
telles que l’Espagne, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas
[22].
Le gouvernement bolivarien a également élaboré
une stratégie nationale pour lutter contre le trafic de drogue en construisant
trois aéroports à Maracaibo, Margarita et La Guaira qui seront
les seuls points d’entrée et de sortie pour les avions privés
et permettront ainsi d’exercer un meilleur contrôle du flux aérien.
Un système d’identification (IFF) a été mis en place
et permet de suivre la trace des avions qui entrent illégalement dans
l’espace aérien du pays. Un réseau national anti-drogues
a également vu le jour et implique l’ensemble des services sociaux
de la nation. Caracas a enfin lancé un plan quinquennal (2008-2013) innovateur
pour rendre plus efficace la lutte contre le crime organisé avec notamment
un meilleur contrôle des voies maritimes et aériennes[23].
Il sied de rappeler que les Etats-Unis, qui prétendent
mener une guerre mondiale contre le trafic de substances illicites et qui accusent
le Venezuela de manque de coopération dans ce domaine, ont empêché
le gouvernement bolivarien d’acquérir des avions espagnols indispensables
à la surveillance des frontières, car ces derniers contenaient
des composants étasuniens. Washington a également interdit au
Brésil de vendre 24 avions Tucanos à Caracas pour les mêmes
raisons, alors qu' ils devaient être employés dans la lutte
anti-drogues. Enfin, l’administration Bush a décidé de retirer
deux radars de surveillance qui se trouvaient sur le sol vénézuelien[24].
La double morale de Washington et les menaces de Bogota
Comme cela est aisément constatable, la Maison-Blanche
ne dispose guère d’autorité morale pour stigmatiser le Venezuela
sur la question de la lutte contre la drogue. La crédibilité de
Washington se retrouve fortement ébranlée et c’est la raison
pour laquelle les appels du Département d’Etat et de son porte-parole
Thomas A. Shannon à reprendre le dialogue à ce sujet avec le Venezuela
ne peuvent pas être pris au sérieux[25].
De plus, Caracas n’a jamais fait preuve d’ambiguïté
à ce sujet et s’est, au contraire, montré très clair
: « Le narcotrafic est une activité criminelle aux conséquences
immorales et tragiques. Il produit des millions de dollars pour les cartels
de la drogue, mais détruit physiquement et moralement des millions d’êtres
humains qui peuplent la terre. La lutte contre le narcotrafic est une obligation
éthique[26]
».
Hugo Chávez a réitéré sa mise en garde contre une
éventuelle offensive colombienne contre le Venezuela. Ses soupçons
ont de plus été confirmés par les services de renseignements
des pays de la région[27].
Il a annoncé la mise en état d’alerte des forces armées
car il « est possible que la Colombie se prête à une action
militaire contre le Venezuela mais elle le regretterait pendant cent ans[28]
». « J’accuse le gouvernement colombien de conspirer, agissant
comme une marionnette de l’empire étasunien, et d’envisager
une provocation militaire contre le Venezuela[29]
».De son côté, Washington a nié une telle possibilité[30].
Lors d’une réunion avec les familles d’otages colombiens,
le ministre vénézuelien des Affaires étrangères,
Nicolas Maduro, a réitéré son souhait de maintenir des
relations cordiales et pacifiques avec la Colombie et à apporter modestement
sa contribution en faveur de la libération de tous les otages et de la
paix. Les FARC viennent d’ailleurs d’annoncer la libération
unilatérale de trois nouvelles personnes[31].
La campagne de désinformation lancée par la Maison-Blanche et
relayée par Bogota n’a d’autre but que de ternir l’image
du gouvernement vénézuelien. En effet, Washington n’accepte
pas de voir une nation du sous-continent s’affranchir de sa tutelle et
revendiquer son indépendance.
Notes
-1 The Associated Press, « Venezuela
rechaza acusación de zar antidrogas de EE.UU. », 21 janvier 2008.
-2 Agencia Bolivariana de Noticias, «
EEUU crea condiciones para generar conflicto entre Venezuela y Colombia »,
26 janvier 2008.
-3 Agencia Bolivariana de Noticias, «
Di Martino: El video es un montaje », 26 janvier 2008.
-4 Gonzalo Guillén, « Acusan
a Chávez de suministrar balas a las FARC y el ELN », El Nuevo Herald,
21 janvier 2008.
-5 The Associated Press / El Nuevo Herald,
« Ex jefa antidrogas denuncia apoyo a narcos en Venezuela », 4 février
2008. Voir également The Associated Press / El Nuevo Herald, «
Denuncian protección de narcos en Venezuela », 3 février
2008.
-6 The Associated Press / El Nuevo Herald,
« Chávez : EEUU propicia conflicto armado Colombia-Venezuela »,
26 janvier 2008.
-7 Ibid.
-8 Agencia Bolivariana de Noticias, «
EEUU conoce vínculos del presidente de Colombia con el narcetráfico
y el paramilitarismo », 23 janvier 2008
-9 Agencia Bolivariana de Noticias, «
DEA colabora con narcos y paramilitares en Colombia », 25 janvier 2008.
-10 Bill Conroy, « Leaked Memo
: Corrupt DEA Agents in Colombia Helps Narcos and Paramilitaries. Internal Justice
Dept. Document Alleges Drug Trafficking Links, Money Laudering and Conspiracy
to Murder », The Narco News Bulletin, 9 janvier 2006. http://www.narconews.com/docs/ThomasKentMemo.pdf
(site consulté le 10 février 2008).
-11 Ibid.
-12 Ibid.
-13 Ibid.
-14 Ibid.
-15 Agencia Bolivariana de Noticias, « General y ex
fiscal colombianos arrestados por pertenecer a mafia de la droga », 25
janvier 2008.
-16 Agencia Bolivariana de Noticias, « Discurso del
Embajador Jorge Valero, Viceministro para América del Norte y Asuntos
Multilaterales y Representante Permanente de Venezuela, ante el Consejo Permanente
de la OEA », 23 janvier 2008.
-17 Office contre la drogue et le crime, 2007, rapport mondial
sur les drogues Nations Unies, 2007, p. 81. http://www.unodc.org/documents/wdr/WDR_2007/wdr2007_french_web.pdf
(site consulté le 10 février 2008).
-18 Agencia Bolivariana de Noticias, « Discurso del
Embajador Jorge Valero, Viceministro para América del Norte y Asuntos
Multilaterales y Representante Permanente de Venezuela, ante el Consejo Permanente
de la OEA », op. cit.
-19 Ibid.
-20 Ibid.
-21 Ibid.
-22 Ibid.
-23 Ibid.
-24 Ibid. Voir également : The Associated Press / El
Nuevo Herald, « Venezuela instalará nuevos radares para combatir
narcotráfico », 24 janvier 2008.
-25 Néstor Ikeda, « EEUU invita otra vez a Venezuela
a ir al diálogo », The Associated Press / El Nuevo Herald, 23 janvier
2008.
-26 Agencia Bolivariana de Noticias, « Discurso del
Embajador Jorge Valero, Viceministro para América del Norte y Asuntos
Multilaterales y Representante Permanente de Venezuela, ante el Consejo Permanente
de la OEA », op. cit.
-27 Agencia Bolivariana de Noticias, « Présidente
advierte que Colombia pudiera estar preparando ofensiva contra Venezuela »,
3 février 2008.
-28 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Chávez
: Militares en alerta ante posible amenaza de Colombia », 2 fevrier 2008.
-29 Jorge Rueda, « Chavez : Colombia Plans ‘Aggression’
», The Associated Press, 26 janvier 2008.
-30 The Associated Press / El Nuevo Herald, « Subsecretario
de EEUU descarta conflicto armado Venezuela y Colombia », 23 janvier 2008.
-31 Agencia Bolivariana de Noticias, « Canciller Maduro
reiteró el compromiso del Gobierno de Venezuela con la paz », 5
février 2008.
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