Pour en finir avec les mensonges sur le charbon et les
prétendus déplacements des populations indigènes au Venezuela
Rendre leurs terres et leur dignité aux peuples
indigènes, représente pour le gouvernement bolivarien du Venezuela
une « dette historique » qu' il entend payer dans sa totalité.
Le 25 Mars dernier a eu lieu une rencontre entre la Ministre de l’Environ
nement et les Sociedad Homo et Natura, Colectivos Ambientales et les Chefs indiens
de communautés Wayuus et Yukpa de la Sierra de Perija.
Devant les peuples indigènes Yukpa y Wayuus de la Sierra de Perija, la
Ministre de l’Environnement Madame Yubiri Ortega de Carrizales a fait
l’annonce suivante :
« Par décret présidentiel,
les nouvelles mines de charbon et toutes les activités de développement
de celles existantes (Guasare y paso diablo) entamées par Corpozulia
y Carbozulia, sont totalement interdites. »
« Hier, nous, les mouvements de résistances indigènes, les
mouvements sociaux et écologistes avons eu le sentiment d’avoir
enterré à Caracas, le fantôme du charbon et la menace qui
planait sur les peuples indiens de Zulia pendant des années. La lutte
continue jusqu' à ce que toutes les concessions minières,
en terre indigène soient totalement supprimées ».
« Nous avons l’espoir, que grâce à cette décision
du gouvernement de Chavez : « plus de charbon », nous mettrons en
place un nouveau modèle de développement sur des critères
écologiques de culture, élevage, tourisme et développement
durable. »
« Nous sommes conscients que le pouvoir transnational du charbon tentera,
par tous les moyens, d’imposer son méga projet dans la région
de Zulia. Mais aujourd’hui, la question de l’avenir de Puente Nigales,
Puerto América (Puerto Bolivar) et des chemins de fer de Zulia, toutes
les plates-formes de sortie pour les projets d’expansion des mines de
charbon de Corpozulia et sa filiale Carbozulia, qu' ils voulaient mettre
en place en territoire indigène… cette question est réglée
grâce au décret présidentiel ».
L’affolement des patrons des transnationales
de charbon est grand. A Portete, en Colombie et pour étendre leur exploitation
du charbon, Glencore (transnationale helvétique du charbon) utilise des
paramilitaires pour massacrer des indiens Wayuus. Ceux qui survivent se réfugient
au Venezuela.
La ministre de l’environnement :…«
Sur ordre de Monsieur Obis Prieto (Président de Carbozulia), Monsieur
Martinez Mendoza a organisé une marche en payant les mineurs et leurs
familles afin qu' ils y participent. Il a demandé aux conseils communaux
de Mara d’exiger l’ouverture des mines de charbon. Mais jeudi, les
manifestants ont mis fin à leur action et ont accepté notre proposition
de développement durable à la place de l’exploitation du
charbon.
« Les mines de charbon devront fermer définitivement car elles
ont semé le deuil pour des milliers de familles qui ont perdu leurs maris
ou leurs enfants. Elles ont semé une misère totale : pollution
du sol, de l’air et de l’eau, destruction des forêts, des
rivières. Si l’état Vénézuélien décrète
finalement l’arrêt définitif des mines de charbon en proposant
un mode de vie en faveur de la vie, le monde entier approuvera cet acte de justice
sociale, exemple et début d’un changement nécessaire.
« L’exploitation du charbon et ses activités annexes ont
décimé des populations entières à Mara, laissé
sans terre les indiens Bari, soumis les dirigeants indigènes à
l’humiliation et au mépris de leurs peuples, durant des décennies.
« Dire aujourd’hui : plus une mine de Charbon à Zulia signifie
donner espoir en l’avenir pour les peuples Wayuus de Mara et Paez, pour
les peuples indigènes de la Sierra de Perija, et les rendre à
la vie elle même ».
(Documents : site Rebellion et Thierry Deronne, vice président
de Vive Tele)
Ces informations permettront-elles que cessent les mensonges
sur la question du charbon et du prétendu déplacement des communautés
indigènes de leurs territoires ?
Les campagnes hostiles au Président Chavez et au processus bolivarien
au Venezuela sont nombreuses à travers les médias dominants (Le
Monde, Libération et autres).
Des campagnes de mensonges plus sournoises sont menées par le biais de
gens qui se disent écologistes et signent comme si ils étaient
des indigènes ou des représentants des indigènes : ces
derniers demandent sans cesse à ces « intermédiaires »
de cesser de parler en leur nom…
La cause indigène n’a jamais fait autant de progrès que
sous le gouvernement actuel : députés indigènes, lois,
reconnaissance de territoires, missions de santé, éducatives,
coopératives, réforme agraire, enseignement des langues indigènes
à l’université etc…
Non, il n’y a pas de projets de déplacements ou de délogements
des populations indigènes pour des ouvertures de mines de charbon !
Le 29 mars dernier, au cours d’une réunion dont l’objet était
la mise en place de nouvelles stratégies de développement d’ après
le charbon, la vice-ministre des affaires indiennes a affirmé :
« Toute ouverture de mine de charbon doit être
signée par moi, et je ne le ferai pour rien au monde ! »
écrit le 04/04/07 à 17:23:28 par Carmen
et isabelle de Grenoble
http://grenoble.indymedia.org/index.php?page=article&filtre=1&numpageA=1&id=4856