OBAMA : Changement ou continuité ?
Les choix que le Président élu des Etats-Unis,
Barak Obama, est en train de faire pour constituer son équipe gouvernementale
sont très révélateurs à cet égard.
Qui, en effet, peut croire que la nature agressive, belliciste, terroriste de
l’impérialisme peut changer sous l’effet de l’élection
d’un candidat qui a reçu des milliards de dollars des entreprises
géantes des USA ? Plus que son concurrent !
Qui peut croire que le pillage, la destruction, la guerre,
l’exploitation qui sont constitutifs de l’impérialisme disparaîtront
parce que le candidat élu est un métis ?
Les naïfs seraient bien avisés de regarder autour
d’eux pour comprendre que la couleur de la peau ne détermine en
rien les choix politiques.
Quant aux obamaniaques avisés (au parti socialiste on va jusqu' à
orner des permanences avec le portrait d’Obama ; à l’UMP
hier vassale de Bush on fait aussitôt allégeance au nouveau président)
ils tentent en discourant sur l’apparence de redorer l’image gravement
ternie de l’Amérique sous le règne du sortant battu
Mais pour tenter d’être crédibles ils se gardent bien de
décrire la réalité, terriblement accusatrice : Par
exemple que le républicain Robert Gates , ministre de la défense(de
la guerre) sous Bush sera ministre de la défense (et de la guerre) avec
Obama ; on prend les mêmes et on continue !
Changement ou continuité ?
…Mais aussi que l’amiral Dennis Blair (l’ami
des tueurs de masse de l’armée indonésienne) devient directeur
du renseignement, que le général « marine » James
Jones devient conseiller à la sécurité nationale, que le
général Eric Shinseki devient ministre et que le général
Michael Hayden reste directeur de la tristement célèbre CIA….
Mais encore que B.Obama s’est engagé à ne pas baisser le
budget pharaonique de l’armée US.
Changement ou continuité ?
Et que signifie cet entourage galonné autour d’Obama
? La réponse revient à l’ancien Président des E.-U.
Dwight Eisenhower, peu suspect de crypto-communisme puisque lui-même général
qui refusa la grâce des époux Rosenberg… Celui-ci déclara
lors de son dernier discours comme Président que « le plus
grand danger pour la démocratie américaine était le développement
du complexe militaro-industriel ».
Que dirait il aujourd’hui où ce complexe militaro-industriel détient
quasi exclusivement le pouvoir ? où la fusion entre le grand capital
et la clique dirigeante et corrompue de l’élite militaire est un
fait patent ? où l’obscurantisme intégriste devient de plus
en plus prégnant dans les classes dirigeantes ? où chaque livre
que vous empruntez dans une bibliothèque est connu du FBI ?
Ces faits et bien d’autres encore sont à ce point
connus que Thomas Schweich, ancien assistant de Madame Condoléance Rice,
déclare au Washington Post : « notre Constitution est en danger.
» Et il ajoute que la nomination des officiers supérieurs «
complète le coup d’Etat militaire silencieux qui fait des avancés
constantes ».
Exagération ?
Lisons ce que produit le journal de l’US Army War College,
principale institution de formation des officiers de l’armée yankee
: « une violence civile généralisée à l’intérieur
des E.-U. forcerait le Département de la Défense (le Pentagone)
à devenir le centre essentiel pour la continuité de l’autorité
publique » qu' est ce que cela veut dire d’autre que, la crise
aidant, s’il venait à l’esprit des travailleurs américains,
des citoyens exploités, pauvres (45 millions sont sans "sécurité
sociale") de défendre leurs intérêts contre ceux des
trusts, l’armée serait le dernier rempart de l’ordre capitaliste.
Cette dérive vers une forme de fascisme est d’ailleurs dénoncée
par de nombreux progressistes américains comme le cinéaste Oliver
Stone.
Alors que pèse Obama et obamaniaques, intéressés ou stupidement
crédules, dans ces processus « lourds » ?
Le PRCF parle d’Obama comme du « nouveau visage
de l’impérialisme »…du nouveau masque, devrait on dire,
un masque pour cacher la face hideuse de l’impérialisme US, ennemi
n°1 des peuples du monde avec ses suivistes et complices des prétendues
"grandes démocraties occidentales".
La commission exécutive du PRCF
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