Quelle issue politique face à l’effondrement de « l’Euroland » ?

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Le Collectif communiste Polex constate que la crise de l’Europe supranationale, instrument politique des spéculateurs boursiers et des multinationales, s’aggrave de jour en jour : faire de temps à autre un discours sur la croissance ne change rien, quand parallèlement on approuve l’austérité budgétaire et la soumission aux marchés financiers.

L’heure n’est plus à « sauver l’euro et l’Europe », comme le préconisent les partis de droite et socialistes, et même le Front de Gauche. Nous devons aujourd’hui projeter une issue politique favorable à ceux qui vivent de leur travail en Europe, dans l’effondrement prévisible de « l’Euroland ». La « sortie de l’euro » ne sera pas la solution, si elle ne s’accompagne pas des mesures de rupture suivantes :

1) Annulation de la dette publique, qui condamne les peuples à l’austérité au profit des financiers spéculateurs.
2) Fermeture du marché obligataire, conséquence logique de l’annulation de la dette puisque les marchés ne prêteront plus à un pays qui ne les rembourse pas. Pour financer la trésorerie de l’État et les investissements publics il faut donc imposer aux banques et compagnies d’assurance d’acheter obligatoirement des quotas de titres d’État ; s’appuyer sur l’épargne nationale ; restaurer le pouvoir de chaque banque centrale nationale de faire des avances sans intérêt et parfois non remboursables à leurs États respectifs, en s’émancipant de la BCE.
3) Appropriation collective des secteurs stratégiques de l’économie (banques, assurances, eau, énergie, transports, etc.).
4) Mise en place de l’encadrement du crédit et de la sélectivité du crédit.
5) Restauration du contrôle des changes et des mouvements de capitaux.
6) Prise de mesures de préservation et de développement de l’outil industriel de chacun des pays euro dans l’esprit des coopérations que construisent les états d’Amérique latine (ALBA), telles que les prévoyait la charte de la Havane de 1948.
7) Augmentation des salaires et du pouvoir d’achat des salariés.
8) Droit opposable à l’emploi, pour permettre la relocalisation des industries.

Toutes ces mesures impliquent, évidemment, non seulement un refus total des traités européens projetés, mais la dénonciation de ceux existants de Maastricht et Lisbonne, qui aliènent la souveraineté nationale et populaire des peuples d’Europe au profit de « l’Eurostérité », et la sortie de l’OTAN, machine de guerre impérialiste contre les peuples et gouffre financier.

La seule issue à la situation actuelle, dans tous les pays d’Europe, est le développement de mouvements populaires capables d’imposer ces objectifs, organisés en commun par toutes les organisations qui les partagent.

Collectif communiste Polex Paris, le 07 juin 2012

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