A propos des assises du communisme des 27,28 et 29 juin a Marseille Francis Arzalier secrétaire du collectif communiste polex Francis Arzalier, secrétaire du Collectif Polex, aux camarades en charge de la préparation des « Assises du communisme »
Au secrétariat-bureau du Collectif, réuni le 19 février 2013, nous avons eu le compte-rendu de la réunion préparatoire de Vénissieux par D. Dionisi. Nous avons bien enregistré que les « Assises du Communisme » se tiendraient les 27 et 28 et 29 juin 2013 dans un centre de vacances proche de Marseille. Notre secrétariat a confirmé notre approche à ce sujet : 1 - Nous ne pouvons qu' être pour ces Assises rassemblant les communistes (dans le PCF, hors PCF) ulcérés par l' opportunisme, le carriérisme, le réformisme « européen », qui ont transformé le mouvement communiste français en ectoplasme sans danger pour le capital, et nous en petits isolats inefficaces et inaudibles. 2 - Sans illusion toutefois. Ce genre de réunion, qui a déjà eu lieu vingt fois depuis dix ans, a débouché sur des parlottes théoriques. Les Assises n' auront d' intérêt que si elles déterminent quelques objectifs de rupture avec le consensus opportuniste (nationalisations et services publics, dénonciation de l' Europe supranationale et de l' OTAN, de l' impérialisme, etc…), et que cela débouche sur l' organisation de luttes sur ces objectifs. 3 - Pour que ces Assises aient une utilité autre que de défouloir, il est impératif que cela ne soit pas la création d' une nouvelle organisation (il y en a déjà trop qui se bouffent le nez !), que cela ne soit pas un cartel d' organisations (où chacun représente la sienne et propose aux autres de s' y rallier), mais un lien où des militants se mettent d' accord, individuellement, et en se respectant, sur quelques thèmes de lutte, et que cela permette de les organiser. 4 - Sur ces bases dès que nous aurons en main le texte d' invitation et les modalités pratiques des Assises de fin juin, le Collectif en informera ses adhérents, et les incitera, individuellement, à y participer (sans avoir les moyens, bien sûr, de prendre en charge leurs frais). Au delà de ces réflexions collectives, et dans la même optique, je voudrais personnellement proposer quelques pistes de réflexion pour l' appel aux Assises. Affirmer clairement en introduction que les « Assises du Communisme » ont pour objectif de rassembler les militants qui sont ulcérés par l' opportunisme réformiste ambiant, dans leur diversité (dans et hors PCF), et qui veulent être à l' offensive contre le capitalisme et ses serviteurs : pour l' emploi, la ré-industrialisation de la France, le service public, la défense des conquêtes sociales, l' indépendance nationale, le refus des aventures impérialistes, la paix. Nous voulons ensemble analyser ces objectifs, et organiser les luttes populaires sur ces objectifs. 1 - « De la grève à la nationalisation : quelle dimension politique des luttes » -Soutenir les luttes des ouvriers et salariés, même quand les directions syndicales ou les élus ne le font pas. 2 - « Rupture avec le capitalisme ; socialisme, communisme » - Nous devons affirmer l' objectif d' une France socialiste, c'est-à-dire une société régulée par la propriété collective des grands moyens de production et d' échange, et non plus par la propriété privée capitaliste, qu' elle soit transnationale ou hexagonale. 3 - « Luttes anti-impérialistes, OTAN, UE, euro… » - Nous devons affirmer que l' impérialisme « occidental », économique, diplomatique, militaire, est toujours plus présent dans le monde, qu' il soit des USA, de l' « Europe », du Qatar ou de la France, et que notre idéal est au contraire le droit de chaque peuple de décider sans ingérence extérieure de son destin, d' utiliser à son profit ses richesses naturelles, de développer son économie agricole et industrielle de façon autonome, pour disposer d' un niveau de vie convenable et des emplois nécessaires, pour éviter ainsi l' émigration forcée. 4 - « Quels outils pour résister et construire la rupture avec le capitalisme » - Les communistes ne pourront pas faire l' économie de la reconstruction d' un parti, capable d' analyser, de fixer des objectifs et d' entraîner à la lutte les travailleurs. Ils ne pourront le faire qu' en respectant leurs différences, sans sectarisme de groupuscule et de dirigeant. |