SYRIE : L'ultimatum d'Amnesty
International à la Russie
Tony Cartalucci
envoyer à un ami
Alors que la Libye se fractionne en factions antagonistes et
que des escadrons
de la mort racistes et génocidaires chassent les «indésirables»
à travers la nation, que des régions entières du pays se
détachent comme des émirats de la terreur
semi-autonomes, qu'un patron d'institut pétrolier financé
par BP,
Shell et Total est installé comme premier ministre, chacun peut vérifier
aujourd'hui que les dizaines de milliers de morts occasionnées par la
campagne sponsoriée par les Etats-Unis et menée par l'OTAN dans
cette nation souveraine d'Afrique du Nord est un échec total. A savoir,
si la préservation de vies innocentes en étaient bien le but.
Quoi qu'il en soit, si le but était de fractionner la
nation en micro-états
inefficaces et belligérants tout en installant un gouvernement fantoche
à
Tripoli afin d'autoriser les contrats donnés aux entreprises occidentales
pour le pillage en règle de la richesse nationale, alors ce fut un succès
retentissant.
Le monde a été clairement berné par les
Nations-Unies, le tribunal pénal international, le gouvernement des Etats-Unis,
les gouvernements britanniques et français et bien sûr par l'OTAN
dans sa mission de «responsabilté à protéger».
Autoriser le renouvellement de ces actes crimininels qui ont ravagés
la Libye serait inconcevable. C'est pourtant exactement ce que demande Amnesty
International à la Fédération de Russie.
Avec une demande intitulée: «Russie,
plus d'excuses, agissez contre le bain de sang en Syrie», Amnesty
tente de manière perverse, de retourner les violences et les troubles
clairement fomentés par l'occident en Syrie, comme étant quelque
part le résultat du refus de la Russie de capituler devant la perspective
d'une autre intervention de l'OTAN. Une intervention, qui soit dit en passant,
est certaine de créer encore plus de violence, de divisions ethniques
et de bains de sang en Syrie, en même temps que le pillage par les entreprises
occidentales avides de remplir le vide laissé quand l'establishment nationaliste
syrien sera éliminé comme il le fut en Libye.
Le
rapport d'Amnesty cite les statistiques de mortalité fabriquées
par l'ONU et qui ne sont exclusivement basées que sur les rapports
de l'opposition syrienne, avant de critiquer le positionnement des troupes syriennes
et de son équipement autour de la ville de Homs, qui est reconnu depuis
récememment comme la bases d'opérations de militants lourdement
armés. Amnesty demande ensuite de manière réthorique: «combien
de victimes devront –elles souffrir avant que la Russie ne prenne une
attitude décisive envers les crimes contre l'humanité commis en
Syrie ?» On pourrait tout aussi bien répondre par cette question:
combien de victimes doivent encore souffrir avant que le monde ne prenne l'attitude
nécessaire contre Wall Street et la City de Londres dans leur carnage
global perpétré de la Libye à la Syrie, en passant par
l'Iran, l'Irak et les montagnes et villages d'Afghanistan ?
Amnesty conclut son ultimatum en demandant que la Russie arrête
de vendre des armes à la Syrie, et ce alors même que les gouvernements
occidentaux, par le biais de l'OTAN et ses clients des états arabes continuent
eux à suppléer de manière constante des armes, des fonds
et même des combattants étrangers au mouvement d'opposition syrien.
Amnesty est financée et gérée par le ministère
des affaires étrangèrs américain et le gros business
D'aucun pourrait se demander pourquoi Amnesty International
travaille clairement en contradiction avec son
propre objectif de mission qui est de «protéger les personnes
à qui on refuse la justice, la liberté, la vérité
et la dignité où que ce soit». Notre premier indice vient
de qui en ce moment est le patron de l'association: Suzanne
Nossel en est sa directrice exécutive.
Nossel a terminé une pige comme secrétaire assistante
des organisations internationales auprès du ministère des affaires
étrangères états-unien, avant d'avoir été
nommée à la tête D'Amnesty International. Elle fut également
vice-présidente des opérations stratégiques pour le Wall
Street Journal et fut une consultante médiatique pour McKinsey &
Co (membre
fondateur corporatiste du Council on Foreign Relations – CFR -). La
manipulation de l'opinion publique est une de ses spécialités,
une qui est certainement pleinement utilisée en ce qui concerne la Syrie.
Nossel alors au ministère des affaires étrangères,
parle du «printemps arabe» créé par les Etats-Unis
et le rôle des Etats-Unis dans le soutien des groupes d'opposition. Elle
parle au National Iranian American Council et elle cite spécifiquement
la Brookings Institution pour bâtir le cas sur les abus des droits de
l'Homme en Iran. On peut se demander si Nossel ne s'est pas négligemment
inspirée de rapport de la Brookings «Which path to Persia»,
qui conspire ouvertement pour renverser le régime iranien en soutenant
une «révolution colorée», en armant des groupes terroristes
dûment répertoriés (tout comme les Etats-Unis le font maintenant
en Syrie), et provoquer l'Iran dans une guerre dont elle ne veut absolument
pas. Nossel continue de manière évidente son travail de déstabilisation
de nations souveraines en utilisant comme levier la cause des droits de l'Homme
au sein d'Amnesty International.
Vidéo du discours de Nossel
Comment Amnesty International peut-elle être considérée
comme impartiale alors qu'elle est gérée par une femme qui représente
clairement les intérêts américains, à la fois gouvernementaux
et au travers de l'establishment industrio-financier, est quelque chose de complètement
sidérant.
Le pire est qu'Amnesty International est également financièrement
soutenue par le gouvernement et le monde des affaires international. Amnesty
International reçoit des fonds du spéculateur de Wall Street George
Soros et de son Open
Society Institute ainsi que du département pour le développement
international britannique, la commission européenne et d'autres fondations
financées par la grosse industrie (page
8).
Amnesty International est compromise par un conflit
d'intérêt conséquent qui voit son organisation être
financée de manière disproportionnée et gérée
par des représentants de Wall Street et de Londres. Il est très
clair que non seulement Amnesty International est une organisation compromise,
mais ils utilisent sans scrupule également comme levier, la noble cause
des droits de l'Homme afin de perpétrer un agenda politique qui les sert,
ce qui dans le cas de la Syrie veut dire, changement de régime en faveur
de créer dans le pays un état client de l'occident.
Les troubles en Syrie sont soutenus en sous-main par les Etats-Unis
et sont planifiés de longue date
La Syrie a été programmée pour un changement
de régime depuis au moins 1991. En 2002, le secrétaire aux
affaires étrangères John Bolton ajouta la Syrie à «l'axéè
du mal». Il sera révélé plus tard que les menaces
de Bolton contre la Syrie se concrétisèrent par un soutien et
un financement des groupes d'opposition à l'intérieur de la Syrie
et ce au cours des gouvernements d'à la fois Bush et Obama.
Dans
un artice de CNN d'Avril 2011, le porte-parole du ministère des affaires
étrangères Mark Toner déclara: «Nous n'essayons pas
de miner le gouvernement de la Syrie. Ce que nous essayons de faire en Syrie,
au travers de notre soutien à la société civile, est de
construire le genre d'institutions démocratiques, que franchement nous
essayons de construire dans bien des pays dans le monde. Ce qui est différent,
je pense, dans cette situation est que le gouvernement syrien perçoit
ce type d'assistance comme une menace sur son contrôle du peuple syrien.»
Les remarques de Toner arrivèrent juste après
que le Washington
Post ne fuite des câbles indiquant que les Etats-Unis avaient financé
des groupes de l'opposition syrienne depuis au moins 2005 et qu'ils continuaient
aujourd'hui.
Dans
un rapport de l'AFP d'Avril 2011, Michael Posner, le secrétaire d'état
auprès du ministère des droits de l'homme et du travail déclara
que «le gouvernement des Etats-Unis a budgetisé 50 millions de
dollars les deux dernières années pour développer des technologies
nouvelles pour aider les activistes à se protéger contre les arrestations
et les poursuites des gouvernements autoritaires.»
Le rapport en vint à expliquer que les «Etats-Unis
organisent des sessions d'entrainement pour 5 000 activistes dans différentes
parties du monde. Une session qui s'était tenue au Moyen-Orient six semaines
auparavant avaient réuni des activistes de Tunisie, de Syrie, d'Egypte
et du Liban, qui retournèrent dans leur pays avec pour objectif d'entraîner
leurs collègues sur place». Posner ajouta: «Ils s'en retournèrent
et il y eut des ondes de choc en retour». Cette «onde de choc»
fut bien sûr le «printemps arabe» et dans le cas de la Syrie,
l'origine des troubles coutant menaçant de déstabiliser la nation
et d'inviter
à une intervention étrangère.»
Plus récemment, des révélations montrant
que les militants syriens sont en fait armés, entraînés,
financés et même rejoints sur les champs de bataille par le groupe
islamique armé de Libye, une organisation listée comme terroriste
par le ministère
des affaires étrangères états-unien, ne fait que souligner
d'autant plus la nécessité du gouvernement syrien du président
Assad de tenter de restaurer l'ordre à tout prix. Le journal britannique
le «Telegraph»
rapportait en Novembre 2011 que le leader du groupe armé islamique
libyen, Abdul Belhaj, avait rencontré les leaders de l'Armée Syrienne
Libre sur la frontière turco-syrienne. Il fut rapporté que Belhaj
promettait des armes et de l'argent (qu'il reçoit tous deux de l'OTAN),
ainsi que d'envoyer des combattants libyens pour entraîner et se battre
aux côtés des militants syriens.
Le Réseau
Voltaire confirmait les rôles de Belhaj et de son groupe islamique
libyen non seulement à assister les militants syriens mais en fait les
menant dans la déstabilisation en règle de la Syrie par l'OTAN.
A en juger par les dix ans de guerre globale dans laquelle
les Etats-Unis sont engagés
au nom de «combattre les terroristes», on peut légitimenebt
se demander pourquoi les Etats-Unis et Amnesty International protestent et non
pas applaudissent les tentatives de la Russie de renforcer la position d'Assad
contre les tentatives de déstabilisation de son pays par des terroristes
d'origine étrangère comme cela est vérifié. Une
fois de plus, comme en Libye, il apparaît que le monde est trompé
par ce qui est de manière grandissante un cirque géopolitique
compromis ,forcené et illégitime centré autour de la City
de Londres et de Wall Street.
Amnesty parle pour Wall Street et Londres et non pas pour les
droits de l'Homme.
Qui va signer la pétition d'Amnesty pour soutenir leur
demande envers la Russie ? Sera-ce le même groupe de personnes qui se
laisse impressionner et berner dans l'escroquerie qui implose
maintenant de «Kony 2012» ? De manière ironique, Amnesty
International est sur le bateau qui coule depuis un moment, avec cette pétition
adressée au président Obama intitulée «Mettons
fin à l'utilisation des enfants-soldats», qui déclare
dans une de ses parties: «Je demande au gouvernement des Etats-Unis d'assister
les efforts pour l'arrestation de Joseph Kony.»
Amnesty a pris en compte la propagande de guerre de l'ONG
Invisible Children, ne donnant pas seulement une excuse à AFRICOM
(US Army Africa Central Command) pour établir une présence en
Ouganda, mais d'avertir que tous les groupes armés «dans la région»
peuvent être utilisés pour justifier une expansion d'AFRICOM sur
le continent africain.
Il n'y a aucune raison pour laquelle la Russie
devrait tenir compte des mots d'Amnesty International, qui a simplement
remis au goût du jour les demandes et désirs de financiers et industriels
de Wall Street et de la City de Londres, sous le déguisement de mauvais
aloi de «préoccupations humanitaires».
Source : http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=29846
Sommaire
Accueil