El-Djazira TV et Al-Qaïda, créations prouvées
de la CIA et du Mossad
Mohamed Abassa pour Le Matin DZ édition
du 03/11/2011
Lors d’une session d’une Conférence
permanente de l'audiovisuel méditerranéen (Copeam, Jordanie 20,
21 avril 2007), Mohamed Abassa, expert consultant en communication audiovisuelle,
a donné une conférence devant les responsables et experts des
télévisions et radios publiques du pourtour méditerranéen.
Le conférencier a failli être lynché
par les services de sécurité jordaniens et ne dut son salut qu' à
la protection des délégués européens et plus spécialement
français. Les délégués arabes, délégués
maghrébins compris, n’étaient guère préparés
ni habitués à ce genre de discours technique sur l’audience
des TV arabes et bien plus sur leurs perceptions par les opinions publiques
arabes. D’autant que les arguments et preuves avancées par le conférencier
pour établir la faillite des TV arabes et maghrébines sortaient
d’un sondage euro-méditerranéen, financé par la Copeam
et l’UE, portant sur treize grandes villes méditerranéennes
dont sept capitales arabes. Les délégués arabes et maghrébins
n’acceptaient pas l’idée démontrée qu' ils
utilisaient les modernités techniques du 20ème siècle pour
asseoir et poursuivre les féodalités sociales et politiques du
moyen âge. C’est exactement comme si, en leurs temps respectifs,
les rois fainéants, Dagobert en tête, Jeanne la folle, Charles
Quint, Louis XIV, Marie Antoinette, Napoléon, disposaient sans partage
de la TV, des radios et du numérique pour asseoir leur pouvoir d’autocrates.
C’est à ce moment précis de l’intervention que le
son et les traductions furent coupés. C’est à ce moment
précis que la sympathique représentante de la reine quitta précipitamment
la salle suivie, bien évidemment, par le représentant du roi,
ministre de son état. Il est vrai, pour l’histoire et l’anecdote,
que le délégué algérien, HHC, accessoirement DG
de l’ENTV, protesta un petit chouia en faisant une petite moue, mais vraiment
petite, de protestation symbolique. La messe était dite ; le conférencier
provocateur et dérangeur des tranquillités arabes fut exclu. Sans
appel. Pas même des délégués algériens.
La communication de Mohamed Abassa, qui semblait fortement
déplaire aux dirigeants des télévisions arabes tous présents
à Amman, a été émaillée d'incidents inhabituels
et assez révélateurs de l'état d'esprit des broadcasters
arabes dès lors qu'on touche à la qualité et aux contenus
de leurs télés: la traduction simultanée a été
brutalement interrompue (arabe et anglais) et le débat tout simplement
déprogrammé.
Voici quelques extraits de cette communication consacrée,
entre autres, à la chaîne qatarie El-Djazira dont on découvre
aujourd’hui et assez tardivement les orientations sionistes. Cette chaîne
a toujours roulé pour la défense des intérêts stratégiques
d’Israël, du Mossad et de la CIA. Les faits démonstratifs
de cette orientation avérée sont vérifiables à tout
moment et sur l’ensemble des thèmes récurrents abordés
par le conférencier. Très curieusement et très significativement,
les qualités de membre du conseil scientifique et d’adhérent
de la Copeam ont été retirées à M. Abassa, juste
après cette conférence. Comme quoi, le Mossad, assassin de Mohamed
Boudia, veille toujours au grain. Al-Qaïda, El-Djezira, le bras armé
et le bras médiatique du Mossad et de la CIA sont toujours là.
envoyer à un ami
Les dessous de la chaîne El-Djezira
La chaîne privée qatarie a été créée
et financée en 1996 par l'émir du Qatar Cheikh Hamad Ibn Khalifa
Al Thani sur ses fonds propres, c'est-à-dire sur ceux de l'Etat étant
connu que l'Etat c'est lui et lui c'est l'Etat.
Cette chaîne réalise actuellement des performances d'audience qu'aucune
télévision transnationale arabe ou autre n'a pu atteindre à
ce jour ; plus de 45 millions de téléspectateurs dans le monde
et, plus spécialement dans le monde arabe. Mais il faudra nuancer ces
performances car un même téléspectateur peut être
comptabilisé en audiences cumulées de 2 à 10 fois pour
différentes audiences soit un public effectif d'individus regardant qui
avoisinerait les 18 millions d'individus de 16 ans et plus par communauté
d'audience. Cette performance est atteinte, hors information et documentaires
exclusifs qui restent le monopole d'El-Djazira.
Le deux poids, deux mesures d’El Djazira
Il faut signaler aussi qu'en dehors des communautés
arabophones installées en Europe, l'audience de cette chaîne dans
sa version arabe reste quasi nulle dans les foyers européens du nord
méditerranéen.
Première interrogation. Comment se peut-il, se fait-il
que cette chaîne soit souvent comptable des atteintes aux droits de l'homme
dans la plupart des pays arabes et/ou musulmans et ne dise rien, strictement
rien, sur les atteintes à ces mêmes droits dans l'émirat
qatari où vit cette chaîne ou dans les autres émirats amis
? Comment se fait-il que les régimes théocratiques et féodaux
arabes et/ou musulmans amis de Sa Majesté Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al
Thani dit le magnifique ne sont jamais critiqués par cette chaîne
si regardante ailleurs et plus encore dans le monde arabe ?
Il faut rappeler que dans l'émirat du Qatar, après
Dieu, il y a Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani, celui là même qui
a destitué son propre père du trône pour s'offrir le pouvoir.
Dans ce paradis appelé Qatar et auquel El-Djazira ne reproche strictement
rien. Au Qatar il n'y a pas d'opposition, pas de partis politiques, pas de syndicats,
pas de presse libre, pas d'ONG, pas de droits de l'Homme, pas de société
civile, pas d'associations, pas de droits de la femme. La femme a le statut
officiel de viande parfumée autorisée aux seules fonctions de
donner des enfants et du plaisir.
Il faut rappeler aussi que l'autre chaîne qatarie Qatar
TV, la demi-soeur d'El-Djazira, raconte à longueur de journée
et à longueur d'année le bonheur infini de vivre sous le règne
indiscutable de Sa très grande Majesté Cheikh Hamad Ibn Khalifa
Al Thani, élu de Dieu à cette fonction comme nous le rappelle
la divine télé de Sa Majesté. Il est aussi, accessoirement,
un grand ami de l'Algérie par les riches liens que seules nos grasses
outardes, plus que la diplomatie, savent créer et entretenir.
Les amis qataris de Bouteflika viennent régulièrement
chasser l’outarde et la gazelle algériennes au mépris des
lois nationales avec l’aide des Walis et de la maréchaussée
algérienne. Les ministres algériens de l’intérieur
et de l’environnement n’y voyant strictement rien à redire.
Qui oserait dire au Président de la RADP de fermer sa braguette ou à
l’Emir d’arrêter de déféquer sur l’Algérie
?
Certains pensent déjà à réfréner
les hystéries cathodiques de la chaîne qatarie en privant son maître,
l’Emir facétieux de son dessert d'outardes algériennes.
Plutôt que faire de bonnes TV arabes, essayons ces représailles
outardières ; mais étais-je contenu par mes doutes qu'il en serait
ainsi. Essayons l'outarde ; visons le ventre ; pas la tête ni le cœur
; peine perdue; ils n'en ont pas.
Les choix iconoclastes d’El-Djazira
Deuxième interrogation. Pourquoi El-Djazira s'attaque
souvent aux seuls pays arabes et/ou musulmans dont les positions sont fermes
avec Israël ? Pourquoi El-Djazira attaque régulièrement l'Algérie
et à des moments précis: quand les relations algériennes
sont tendues avec le Maroc ou avec les USA, quand les islamistes reçoivent
des coups, quand l'islamisme décline. Qui donc gagne à soutenir
les terroristes et à maintenir un climat de violence permanent en Algérie
? De toute évidence, ce sont les USA et Israël qui gagnent à
ce commerce criminel qui consiste à tenter toujours de fragiliser l'Algérie
pour tenter de la faire entrer de force dans le camp impérialo-sioniste.
Le forcing pour créer l’Africom, l’exacte réplique
d’El-Qaida, pour dominer tout le Sahel ; le grand rêve d’Israël.
C'est le but stratégique de la chaîne israélo-qatarie dans
ses fréquentes campagnes contre l'Algérie.
Troisième interrogation. L'audience de la télévision
israélienne étant nulle dans le monde en général
et dans les pays arabes en particulier, le discours officiel de l'Etat israélien
trouve bien meilleure audience en utilisant El-Djazira plutôt que ses
propres réseaux dans le monde. Sinon comment expliquer ces facilités
récurrentes qu'El-Djazira accorde tous les jours aux politiques et militaires
israéliens pour s'adresser directement aux téléspectateurs
arabes ? Durant la dernière invasion du Liban, des ministres israéliens
intervenaient tous les jours et en direct dans cette chaîne, certains
plusieurs fois par jour, jusqu'à 4 fois comme la ministre de AE Mme Tzipi
Livni, jusqu'à 8 fois par jour pour le ministre israélien de la
Défense M. Amir Peretz. Est-ce un hasard ? Est-ce vraiment un hasard
? Durant cette invasion, quatre envoyés spéciaux de la chaîne
qatarie intervenaient directement et librement en direct à partir d'Israël.
Connaissant le contrôle et le verrouillage total de l'information par
l'armée israélienne en période de crise y compris sur ses
propres médias, il est plus qu'étonnant qu'une telle confiance,
une telle liberté de parole et de mouvement soient accordées aussi
spontanément à une chaîne réputée pro-arabe
et pro-islamiste. La propagande savante des laboratoires américano-sionistes
a fait de cette télévision une chaîne d'apparence anti-israélienne
et antiaméricaine pour la rendre populaire et crédible dans les
chaumières arabes étant entendu que l'audience des TV nationales
arabes est quasi nulle dans la plupart de ces pays.
La majorité des scoops et autres artifices médiatiques
à grands succès et dont on ignore à ce jour l'origine réelle
ont en réalité pour seules fonctions médiatiques, celles
de suborner le téléspectateur arabe dans un esprit de battue séductrice,
faire accroire aux masses arabes qu'El-Djazira roule pour les causes des peuples
arabes, ce qui, naturellement, est strictement faux. Au contraire, le fond de
sa ligne exprime pour l'essentiel le point de vue américano-sioniste
dans un emballage et un camouflage professionnels presque parfaits. Il est vrai
par ailleurs que la sénescence et la désuétude des TV arabes
contribuent pour beaucoup dans les réussites d'audience d'El-Djazira.
Quatrième interrogation. Sachant par ailleurs que l'émirat
entretient de solides relations avec Israël sur les plans politique, militaire,
diplomatique, sécuritaire et commercial, sachant aussi que le grand Cheikh
Hamad Ibn Khalifa Al Thani a offert son territoire, ses ports et ses bases militaires
aux Américains pour perpétrer le plus grand génocide de
ce siècle contre le peuple irakien (800 000 morts à ce jour),
il est permis de penser que la chaîne El-Djazira n'est rien d'autre qu'une
autre contribution, une autre infamie parachevant, par les médias aussi,
l'excellence des relations israélo-qataries. Précisons aussi que
la sécurité personnelle de l’émir et de sa famille
est assurée en permanence par des agents et des officiers israéliens.
Le bureau de liaison d’Israël au Qatar est plus important que l’ensemble
des ambassades des pays arabes et islamiques à Doha. Etonnant ? Non.
Pour faire son coup d’Etat, le jeune et gros prince a fait appel à
des mercenaires israéliens pour s’emparer du trône de son
père.
Rappelons aussi pour l’anecdote salace que l’émirat
du Qatar reçoit à longueur d’année des permissionnaires
militaires américains en opération dans la région (Irak
et Afghanistan) venus jouer au repos du guerrier auprès de cinq mille
prostituées égyptiennes offertes par Hosni Moubarek en guise de
contribution égyptienne à l’effort de guerre antiterroriste.
Cela rapporte semble-t-il plus de 200 millions de dollars à la famille
Moubarek et associés. Mais, comme toujours, ce sont les Saoudiens qui
payent la facture comme contribution au relèvement du moral des troupes
alliées qui protègent le royaume.
Il est vrai aussi que ceux qui se plaignent de cette chaîne,
assez tardivement du reste, l’ayant utilisé à faire ou à
laisser faire de moins mauvaises télévisions dans leurs pays respectifs.
C'est la première et seule condition pour contenir et limiter les dégâts
ravageurs de cette chaîne dont on découvre aujourd'hui seulement
les nuisances et les ancrages avérés qu' elle a essentiellement
avec le Mossad et la NED-CIA.
5ème et finale interrogation. Cette chaîne étant
officiellement de statut privé, comment fait-elle pour survivre commercialement
avec autant d’aisance et de moyens ? D'évidence, ses recettes publicitaires
semblent dérisoires comparées à ses immenses charges de
fonctionnement. Qui paye la différence ou, en d'autres termes, qui soutient
et finance la chaîne ? Le Mossad ? La CIA ? Sa majesté l'émir
régnant ? Les trois ? Tout porte à croire que les gagnants politiques
de cette chaîne à haut rendement d'influence sont les sponsors
et les soutenants financiers cachés, jamais déclarés. Car,
un professionnalisme de façade aussi poussé avec un maillage géographique
aussi complet de la planète terre pour la couverture de l'événement
nécessitent des moyens techniques et financiers considérables
que les modestes recettes commerciales de la chaîne ne suffisent pas à
couvrir. Loin s’en faudrait. C'est cela la première tromperie sur
la marchandise qui consiste à faire croire et accroire aux téléspectateurs
arabes que le miracle nommé El-Djazira tient aux seuls talents et audaces
d'une cinquantaine de journalistes de génie. Trop gros, trop court comme
explication. Le miracle nommé El-Djazira tient seulement et essentiellement
aux génies diaboliques cumulés du Mossad et de la CIA et à
rien d'autre. Le reste, tout le reste, c'est du blabla d'habillage et de camouflage
jetés aux yeux des pauvres téléspectateurs arabes ballotés
et tiraillés entre les fausses séductions du Mossad et de la NED-CIA
au travers d’El-Djazira et les horreurs cathodiques des dictatures arabes
et maghrébines voulant à tout prix se maintenir au pouvoir. C’est
ce que nous rappellent tous les jours l’ENTV et ses sœurs siamoises
des dictatures du pire. Nous suffit-il de nous en indigner ? Assurément
pas. Il nous agir.
Pour Al-Qaïda, je vous invite à lire ce document
américain d’une grande pédagogie cognitive, imparable :