Le Parti communiste d’Israël contre l’agression Israëlienne

Le Parti communiste d'Israël et Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité) ont condamné les attaques meurtrières contre Gaza et appelé à la mobilisation internationale.

Le PCI appelle les partis communistes et ouvriers, et les mouvements sociaux du monde entier à se mobiliser contre ces crimes contre l'humanité commis par Israël. Il demande que la communauté internationale prenne des sanctions contre Israël, et inculpe Tzipi Livni, Ehud Barak et les autres responsables politiques et militaires israéliens pour ces crimes de guerre flagrants, commis dans le cadre du processus électoral en Israël.

«Les attaques militaires d'Israël font partie du siège de la bande de Gaza. Israël exploite les derniers moments de l'administration Bush pour accomplir sa politique impérialiste meurtrière mais inefficace d'utilisation de la force militaire pour obtenir un changement politique.»

Des manifestations contre les attaques israéliennes dans la bande de Gaza se sont deroulées dans les principales villes d'Israël, à Tel-Aviv, Jérusalem Ouest, Haïfa, Nazareth, Sakhnin, Saint Jean d’Acre, Shfamr (Shfaram), Arara, Maker, Shaab, Ablyn, Magd el-Kurum, Taybe, Tira et Calanswa. Des centaines de manifestants ont participé, fin décembre, à un rassemblement dans le centre de Tel-Aviv pour protester contre l'opération militaire israélienne prévue en réponse aux tirs de missiles palestiniens depuis Gaza. Ce rassemblement était organisé par la Coalition contre le siège de Gaza et Hadash (Front démocratique pour la paix et l'égalité- Parti Communiste d'Israël). Des milliers de manifestants ont participé à un autre rassemblement dans le centre de Tel-Aviv pour protester contre l'opération israélienne

«Je propose que nous prenions une autre direction », a déclaré Dov Khenin, dirigeant du Parti communiste d'Israël et membre de Hadash à la Knesset … Un véritable processus de paix doit être engagé avec l'Autorité palestinienne, dirigée par Abbas ».

Les arrestations ont été opérées à la suite des manifestations publiques qui se sont déroulées principalement dans le nord d'Israël, Tel-Aviv-Jaffa et également dans la ville de Ber-Sheva, contre les crimes de guerre d'Israël dans la Bande de Gaza.

En plus de la détention de manifestants, Israël a procédé à l'interpellation et à la détention préventive de dirigeants palestiniens en Israël. Awad Abd al-Fatah, président de l'Assemblée Nationale Démocratique (Balad), a passé une nuit en détention. Le secrétaire du Front Démocratique pour la Paix et l'Égalité (Hadash) Ayman Odeh, a été interrogé par le GSS (Shin- Bet), tout comme les dirigeants de Abna-al-Balad, Muhammad Canaane et Raja Aghbariya.

La violation du droit à la libre expression des citoyens et résidents en Israël est l'une des deux opérations séparées mais liées qui sont menées par le gouvernement israélien: la (future) mise en marge et la dé-légitimation de la minorité nationale arabe-palestinienne en Israël, et la dissimulation de la protestation à l'intérieur d'Israël contre les attaques sur Gaza.

Le 12 janvier, la Commission Centrale des Élections en Israël a accepté la demande de l'aile droite radicale du parti politique de l'Unité Nationale pour interdire à deux partis arabes la participation aux élections nationales prévues pour février. La Commission des Élections, un organisme partisan composé des représentants des partis politiques, a voté massivement pour interdire les partis. Le représentant du Parti travailliste de la Commission, Eitan Kabel, a également voté pour "des raisons patriotiques" pour l'interdiction malgré la décision de son parti de ne pas la soutenir. Une pétition a été remise la Cour Suprême d'Israël pour annuler cette décision raciste.

Les manifestations de protestation se sont déroulées lieu chaque jour à travers Israël depuis qu'Israël a commencé son attaque du 27 Décembre. La Haute Commission de Supervision Arabe a organisé trois manifestations dans les villes et villages du nord et du sud d'Israël. Elles ont rassemblé plus de 200 000 personnes. La Coalition contre la guerre a initié des manifestations locales et nationales avec des dizaines de milliers de participants, pour la plupart membres du Hadash et du Parti communiste d'Israël, à Tel-Aviv et d'autres grandes villes. La campagne concertée du gouvernement d'Israël et des partis politiques sionistes de "l'aile gauche" Meretz jusqu'à l'extrême droite s'est cependant poursuivie pour accréditer l’idée auprès de l’opinion nationale et internationale qu'il n'existe pas à l'intérieur d'Israël d’opposition son agression contre Gaza.