Les communistes israéliens refusent une guerre avec l’Iran Luc Vancauwenberge publié le : 16 septembre, 2012 Israël menace ouvertement d’attaquer les sites nucléaires iraniens. Du bluff ? La gauche israélienne prend les menaces au sérieux et se mobilise contre la guerre. L’ancien chef du Shabak (la Sûreté
générale), Avi Dichter, partisan d’une attaque contre
l’Iran, vient de rejoindre le cabinet restreint de sécurité.
Avec notamment le Premier ministre Netanyahou et le ministre de la Défense
Ehoud Barak, les « va-t-en guerre » semblent être devenus
majoritaires dans ce cabinet. Ces dernières semaines, la presse
israélienne s’est fait l’écho d’une attaque
israélienne contre l’Iran qui serait planifiée pour
l’automne. Un autre ministre, Matan Vilnaï, estime que la guerre
durera 30 jours et fera jusqu' à 500 morts en Israël. Israël veut empêcher l’Iran d’avoir la bombe nucléaire alors même que ce projet reste encore à prouver. Jusqu' à présent, l’Iran nie toute visée militaire, a signé le Traité de Non-Prolifération et s’est soumis à des contrôles internationaux. Contrairement à Israël, soupçonné de posséder 200 bombes atomiques et qui refuse tout contrôle international. La gauche israélienne prend la menace au sérieux. Le dirigeant du Hadash, un front électoral de gauche dont fait partie le Parti communiste israélien (PCI) a déclaré : « Nous sommes au bord du gouffre. Ce sera une guerre dingue. Si le Premier ministre dit qu' il va vers la guerre, je le crois. » Le Hadash et le PCI organisent des manifestations et rassemblements quotidiens, regroupant des centaines de participants, surtout des jeunes. Le PCI estime que Netanyahou et Barak veulent entraîner d’autres puissances dans la guerre. Pour le PCI, il s’agit pour les dirigeants israéliens d’évacuer aussi la paix israélo-palestinienne de l’agenda et d’éviter en même temps les revendications pour une justice sociale et des budgets sociaux : « Une guerre régionale va empiéter sur la lutte pour des changements sociaux et la justice sociale en Israël. Le PCI appelle la gauche et les forces progressistes dans la région et dans le monde de faire entendre une forte voix contre la guerre ». |