Sahara Occidental

Michèle Decaster

debout tout au long de la séance. Ahmed Nassiri accusé d'être à l'origine des émeutes de Smara en novembre 2001, est introduit dans la salle d'audience. Il descend les marches, son visage est empreint d'une grande sérénité. Il est vêtu d'un drâa blanc qui donne cette majesté à la démarche des sahraouis. Un bref tour d'horizon sur l'assistance lui permet de constater ses nombreux amis venus assister aux débats. Il découvre notre banc, esquisse un sourire. Sa tranquillité tranche avec l'irritation qui s'exprime chez le Président et le Procureur du Roi. à l'appel des 21 témoins, seulement 5 répondront présents. Pourtant la plupart sont fonction­naires ou policiers où prisonniers. L'absence de témoins servira de prétexte au report.

Ahmed Nassiri reste incarcéré alors ses avocats demandent sa libération: pas de flagrant délit, un statut de fonctionnaire, un domi­cile bien connu, sa situation de père de famille, sont autant de garanties pour la Justice. Les avocats sont prêts à déposer une caution pour garantir sa liberté conditionnelle. Le 27 novembre il sera condamné à 18 mois de prison et 500 dh d'amende malgré les déclarations des 17 témoins qui ne l' ont pas reconnu parmi les manifestants, les rapports de l'AMDH et de l'OMDH mettant en cause la respons­abilité des autorités dans le déclenchement des émeutes et la démonstration par la défense de la fabrication de preuves dans le procès verbal de police. C'est pourtant sur la base de ces documents que le Tribunal a rendu son verdict. . .

27 ans après la colonisation du Sahara Occidental, le royaume marocain n' est pas venu à bout de la résistance des sahraouis qui persistent à exiger leurs droits fondamentaux en territoire occupé, dans les camps de réfugiés en Algérie et partout où ils sont en exil.

Le Bureau International pour le Respect des Droits de l'Homme au Sahara Occidental, a organisé la présence d'ob­servateurs européens aux séances du procès d'Ahmed Nassiri qui s'est tenu à Laayoune entre juillet et novembre 2002. C'est dans ce cadre que Michèle Decaster pour I'Maspa et Afifa Karmous pour la Fondation France- Libertés se sont rendues au Sahara Occidental du 28 octobre au 4 novembre 20021. Elles évoquent leurs rencontres dans les villes de Laayoune, Smara et Dakhla avec les travailleurs et retraités de la mine de phosphate de Boucrâa, les familles et les victimes de disparitions, d'arrestations et de tortures ainsi que les militants des droits de l'Homme.

Nous avons découvert une situation très contrastée: une répression omniprésente des forces de police et de l'administration marocaines qui ne peuvent plus étouffer le mouvement protestataire de la population sahraouie qui « a eu tellement peur qu'elle n'a plus peur ».

Tout en restant sur les seuls espaces légaux qui leur sont impartis: droit du travail et droits de l'Homme, ils s'opposent par leurs actions au fondement même de la colonisation. Cela n'échappe pas au gouvernement marocain qui s'attaque aux dirigeants en les emprisonnant, en les privant du droit de travailler, en les harcelant de toutes sortes de façons. Mais ces tentatives, toute éprouvantes qu'elles soient sont vaines: « tu sais ils sont dans le désarroi, ils ne savent plus quoi inventer pour nous décourager! »

Tribunal d'appel de Laayoune

Nous avons assisté à la 3e séance du procès d'Ahmed Nassiri qui a été reporté 6 fois de juillet à novembre 2002. Ce fut une illustration du fonctionnement de la Justice au Royaume marocain: Le Président ouvre la séance en demandant le silence « surtout les femmes, sinon vous serez expulsés». Avec ses 4 juges et le Procureur Général du Roi il domine la salle, les avocats et la barre où l'accusé et les témoins devront rester.

Rencontres avec les victimes de la répression

Parmi les témoignages de dizaines de victimes ou témoins de la répression: disparitions, tortures, déten­tions, condamnations, interdits professionnels. . . comment faire un choix pour vous les restituer, d'autant que toutes ces personnes ont mis un grand attachement à nous les confier, trop rares étant l'occasion de le faire.

Ghalia et Minétou sont deux jeunes femmes enlevées en novembre 1987 à la veille de l'arrivée d'une mission de l'ONU et de l'OUA. Leur groupe a disparu 3 ans et 7 mois. Leurs voix pleines de douceur contrastent avec les horreurs qu'elles vont évoquer.

Elles commencent par le bon souvenir que Salka Taieb a représenté pour les détenus. « Dans les prisons et les bagnes où nous sommes passées, elle était notre maman. Elle ne consentait à fermer les yeux que lorsque tous ses enfants dormaient; elle était la première debout et veillait particulièrement sur les hommes, quelques cellules plus loin.» Son fils, Mohamed Ould El Ouali est arrêté à 17 ans. La nuit suivante la police arrête Salka et sa fille. Sa petite-fille Btila âgée de 12 ans restera seule jusqu'au matin. Interrogée à propos de son fils, elle nie qu'il prépare un soulèvement populaire pour accueillir la délégation de l'ONU et de l'OUA attendue à Laayoune3 . Le soir ils ont vidé la prison pour que la commission ne risque pas de rencontrer les personnes arrêtées. Les prisonniers sont transférés à El Bir, la terrible prison de la plage. Ils voulaient obliger Mohamed à crier « vive le roi, le Sahara est marocain », il a refusé, alors ils l'ont battu avec un bâton clouté, ils l'ont frappé très fort sur les reins. « Ils l'ont laissé agonisant parterre, dans les excréments à l'entrée des toilettes. J'ai demandé à m 'y rendre, j'avais le bandeau sur les yeux, j'ai marché sur quelque chose, il a crié , j'ai regardé sous mon bandeau (c'était interdit), et je l'ai reconnu. Ghalia pleure en racontant ce souvenir. 2 ou 3 jours après il était mort. C'est Gtayo Ahmed, un inspecteur; qui l'a tué; en 1999 il a été brûlé au visage. Nous avons gardé le secret de sa mort durant 2 ans, enfin on l'a annoncé à Salka, sa réaction nous a bouleversées, elle a été d'une force exceptionnelle, avec les préceptes religieux, elle nous a calmées et a exhorté les compagnes à faire preuve de courage.»

Ghalia 53 ans. Elle est arrêtée à son domicile le 10.7.1976 par 2 gendarmes. Elle allaitait son bébé de 18 mois, Fadili. Il lui est arraché des bras, on l'emmène en jeep, un bandeau sur les yeux.

à la gendarmerie elle subit des tortures: électricité sur les doigts des mains et des pieds, les seins, les oreilles. Elle est frappée à la tête, sur le dos et tout le corps avec des bâtons et des fils électriques. Pour simuler l' étouffe­ment on lui met un chiffon mouillé (avec du sel ou de la javel) sur le nez et la bouche. Avouez vous êtes des mili­tants du Front Polisario! ce supplice durera 22 jours.

Elles étaient environ 50 femmes dont 31 allaitaient un enfant. Seuls 2 bébés ont survécu. Ghalia raconte la mort de son petit Fadili : une parente le lui avait amené au deuxième jour d'arrestation pour qu'elle le nourrisse. Elle avait toujours les yeux bandés, un gendarme le lui a repris des mains et l'a cogné contre le mur. Elle a perdu connaissance. On a rendu l'enfant à la parente, il est décédé un mois plus tard. Sa détention durera 8 mois. Hadoum témoigne de la disparition de son mari Lehbib ould Abdallah Mnaissir né en 1927. Il est arrêté en novembre 1975 dans la zone où la famille nomadisait. Elle raconte ce vieux cauchemar comme un litanie, son visage est sans expression, sa voix monocorde :

« 2 véhicules militaires sont arrivés au moment où nous installions la khaïmat, nos 9 enfants étaient là. Les mili­taires nous ont menacés de leurs fusils. On a cru qu'ils allaient tous nous tuer : J'ai pris mes filles Khadaima et Fatma contre ma poitrine et mon fils Brahim sur mon dos pour les protéger : Selma, ma fille aînée de 12 ans a pleuré durant 3 jours, puis elle est morte.

Ils ont menotté mon mari, lui ont bandé les yeux et l'ont fait monter dans un véhicule. Il a été conduit à la caserne militaire du village marocain Foum El Hassen. 3 gendarmes sont revenus un mois plus tard. Ils m'ont emmenée dans une jeep. On m'a enlevé mon bébé et ils m'ont torturée. On me frappait aux bras avec un bâton clouté, j'ai perdu conscience, j'avais du sang partout. Ils frappaient aussi avec une cravache et m'entouraient la tête d'un chiffon d'eau salée, j'ai perdu connaissance. Ils questionnaient "dis-nous où il est parti ton mari ". Mon visage et mes yeux étaient gonflés, j' étais frappée à coup de pieds sur la nuque, le dos, le visage. Mes mains étaient gonflées. Je suis restée 7 jours sans bouger. Mon bébé a été confié à des femmes proches. Je suis restée à la gendarmerie pendant 2 mois.

Zaidane évoque la disparition de son père Hadia ould M'Barek né en 1943, arrêté 10 Juillet 1976 à Smara par 2 gendarmes. L'un d'eux l'a giflé et emmené dans une jeep. Quelques temps après ils sont revenus à la maison où étaient son épouse, ses 2 enfants et sa mère. Ils ont demandé « la femme », la grand-mère, courageusement se substitue à la jeune femme qui allaite. Déshabillée, elle est présentée torse nu à son fils qui a tenté de se cacher les yeux. Elle a aujourd'hui 80 ans et pleure à chaque fois qu'elle se souvient de cette scène de honte. Haida est resté 5 mois à la prison de Smara, puis il a été emmené avec 21 personnes arrêtées en 2 jours. Depuis la famille n'a eu aucune nouvelle.

Smara la Rebelle

II semble que la ville résonne encore du rassemblement populaire de novembre 2001 qui a accueilli Sidi Mohamed Daddach à la sortie de 24 années de prison. Durant 3 jours, les forces de police et de gendarmerie n'ont pu qu'assister, impuissantes, à la liesse des mani­festants en particulier des femmes coiffées du portrait de celui qu 'Hassan 11 avait condamné à mort. après cela, comment son fils pouvait-il venir avec des journalistes, au cours de sa tournée dans la région? La météo royale parla d'un vent de sable ayant contrarié la visite... Ce contretemps ne sera jamais pardonné aux militants des Droits de l'Homme de la section Sahara du Forum Vérité et Justice qui le paient depuis du prix de leur liberté.

Notre arrivée dans la ville est minutieusement suivie par la DST qui a dépêché 2 voitures et posté des hommes le long de l'avenue que nous empruntons.

Nous sommes reçues dans la maison de Safia, ancienne disparue. Son fils Saleh est l'un des 2 bébés rescapés de la rafle de 1976. Sur la terrasse une khaïmat décorée de jolis motifs de couleurs, plusieurs dizaines d'hommes et de femmes nous y accueillent. Au cours de cette trop brève rencontre, nous allons recueillir une trentaine de témoignages plus bouleversants les uns que les autres. Le vent s'engouffre sous la tente, elle se gonfle comme un cœur qui bat; l'espagnol, le français, le hassania se mêlent créant l'atmosphère intime et chaleureuse de la solidarité internationale. La police est postée autour de la maison, mais depuis une année nos amis ne semblent plus craindre quoi que ce soit. Ils se réjouissent de notre présence et saluent tous ceux qui en Europe oeuvrent pour la vérité et la justice sur les disparus.

Dakhla si belle et si terrible

L'interminable ruban de route de plus de 500 km nous offre, au d'une crête, une vue sur l'extrémité de la lagune de Dakhla dont les amis exilés parlent avec tant de ferveur. Le temps couvert nous en a toutefois ravi la pleine beauté... . .

La belle région est devenue un enfer ainsi que le raconte Mohamed Salem Mokhtar : De 1975 à 1979, les mauri­taniens occupaient la région. Quand ils se sont retirés du conflit, l'armée marocaine a envahi le Rio de Oro en août 79. Ils ont procédé au regroupement des familles qui nomadisaient dans la région de Bir Enzaran, tuant et dispersant leurs troupeaux. Il les ont installées à 5 km de Dakhla. Pendant 3 ans, les rafles ont touché toute la population civile: femmes et enfants compris. Plus de 700 personnes ont été emprisonnées plus ou moins longtemps, beaucoup ont disparu. Pour la seule période du 14 au 28 octobre 1979 plus de 300 personnes ont été emprisonnées au commissariat de police; il y avait toutes sortes de personnes car les arrestations étaient ciblées mais aussi faites au hasard pour terroriser la PQPulation. Elles subissaient toutes sortes de tortures : coups sur le corps, électricité, oreilles cassées, coups sur la plante des pieds » . . Aujourd'hui encore, la peur règne dans la vIlle. La polIce et la DST nous ont gratifiées d'une «escorte » de 3 ou 4 voitures banalisées. . . Pour cette première mission européenne ici, la peur a mis du temps à se dissiper dans la maison où nous avons été accueillis, seuls quelques hommes étaient là, aucune femme. Le lendemain matin, trois sont pourtant venues (2 mères et une sœur) pour témoigner de l'assassinat. de trois jeunes filles en 1979. Durant ces 24 heures passées ici nous ne connaîtrons pas les fou-rires qui émaillaient nos débats ailleurs. C'est dire l'atmosphère qui règne ici, qui parvient à influer sur la nature des sahraouis qui plaisantent de tout. . . y compris de la présence marocaine !

Le pillage des ressources naturelles

Le phosphate, la pêche, le sable, le sel, sont une manne pour quelques privilégiés du régime marocain quI espèrent aussi des recherches pétrolifères. La presse marocaine, s'est fait l'écho que ces richesses naturelles du Sahara Occidental sont détournées au seul profit de quelques personnes occupant des fonctions militaires ou politiques: . .

La mine de phosphate de Boucraa qui fonctIonne 24/24h et 7 jours sur 7 est particulièrement rentable car l'ex­ploitation s'effectue à ciel ouvert et le minerai est d'une grande pureté. Une nouvelle mine va prochainement être exploitée, elle sera dotée de nouvelles machines : 2 draglines valant chacune 2,5 millions de dollars.

Comme dans toute colonisation, la main d' oeuvre subit les conséquences de la spoliation des richesses naturelles. Lors d'une rencontre qui a réuni près de 200 ouvriers et retraités de la mine, on nous a expliqué comment les acquis sociaux ont été remis en cause par l'Office Chérifien des Phosphates en 1977 lors de la cession par l'Espagne de 65% de ses parts: rétrograda­tions, suppressions de primes, augmentation de la durée de travail sans compensation de salaire. . . alors qu'aucun contrat nouveau n'a été proposé aux ouvriers qui restent donc liés à l'ancienne société espagnole! Les enfants des mineurs ne sont pas embauchés, aujourd'hui sur les 2000 employés de la mine on compte seulement 200 sahraouis. En 1968, la mine comptait 1600 travailleurs sahraouis. En septembre 1976 l'Espagne en emploie 567. Certains d' entre eux sont alors victimes de la répression marocaine, d'autres ont rejoint le Front Polis­ario. En octobre 1976, des Sahraouis sont transférés à Khouribga au Maroc, officiellement pour y suivre une formation, mais essentiellement dans le dessein de casser tout mouvement de protestation. Durant les années de plomb il n'était plus possible de revendiquer, depuis 1999 les 1nouvements de protestation se sont multipliés, les syndicats marocains étant sourds à leurs revendications, les travailleurs sahraouis ont créé une association qui n'est pas reconnue par les autorités. Son site internet est consultable www.fosfotosedia.cjb.net Mais ses membres sont régulièrement sanctionnés parce qu'ils revendiquent l'amélioration de leurs conditions de travail. Ils sont arrêtés par la gendarmerie, interrogés, intimidés et ou torturés.

Les ressources halieutiques: les industries de conserverie et de congélation ont traité 359 520 tonnes de poisso:ns au cours de 1'~née 2000, ~'une valeur de 409 mIllIons de dIrhams. La zone mdustrielle de

Dakhla comme nous l'avons constaté comporte 82 usines-frigo. Au rythme où les poulpes sont pêchés, y compris durant les 3 mois de reproduction, on estime qu'en 2005 ils auront quasiment disparu de cette région. Au sud de Laayoune nous avons assisté au ballet d'une noria de camions qui, de l'aube à la nuit, transportent le sable jusqu'au port pour être acheminé en grande partie aux îles Canaries. En 1998, 76 630 tonnes de sable ont ainsi été acheminées vers l'Espagne. .       .

Les sebkhas du Sahara Occidental constituent les réserves en sel les plus importantes dont dispose le r,oyaume du Maroc,

A qui profite l'état de déprédation des ressources naturelles ? Certes pas aux Sahraouis, pas plus qu'au peuple marocain, à ces pêcheurs saisonniers qui viennent s'installer pendant des mois, dans des bidonvilles sordides, le long des côtes. Nous n'avons pas vu les nouveaux villages de pêcheurs annoncés par les autorités marocaines, comme l'une des mesures visant à moderniser le secteur de la pêche, Nous avons par contre constaté un « état d'exception économique » contraire au principe de souveraineté permanente f'un peuple non autonome sur ses ressources naturelles ,

Colonisation oblige, ils n'ont aucun droit de regard sur l'utilisation des richesses extraites des ressources naturelles sahariennes, Elles sont immenses mais ne servent pas à équiper la région d'infrastructures sociales: le seul hôpital régional est sous-équipé, le taux d'analphabétisme est de 68%, il n'y a pas d'enseigne­ment supérieur, les jeunes doivent aller suivre leurs études au Maroc avec les difficultés que cela entraîne, il n 'y a pas de logements sociaux, Compte te~u du chômage, les jeunes tentent de fuir en Espagne, On apprendra par ailleurs qu'un gradé de la gendarmerie de Dakhla est très lié au réseau qui organise les départs sur les Canaries,

Le régime marocain pille le Sahara Occidental en oppri­mant les sahraouis, comme il pille son pays et opprime son peuple. Une coopération aux intérêts réciproques entre deux états indépendants et démocratiques permet­trait à chaque peuple d'aborder le siècle qui commence avec espoir et confiance.

Michel Decaster

1 Les notes de voyage sur le site de l'AFASPA : www.afaspa.org ou sur demande à AFASPA @orange.fr

le rapport de mission d'enquête au Sahara Occidental est dispornble sur demande à contact@france-libertes.fr

2. Btila.sera arrêtée le 30 octobre 1992 et emprisonnée pendant SIX mO1S

3 Hass~ II reculera,d'unejoumée.cette arriyée pour arrêter les sahraoUIs rassembles sur le chemIn de l'aeroport pour mani­fester leur volonté d'indépendance

4 Tente traditionnelle

5 Soit 40 900 000 euros.

6 Lacs salés.

7 Article 73 de la Charte des Nations Unies

8 On nous a remis une liste de jeunes partis dans ces condi­tions dont plusieurs sont emprisonnés en Espagne.

9 Fadel Ismael a été un militant de la cause sahraouie.

10 Pouvoir monarchique autoritaire au Maroc.

Sommaire