Les pertes US en hausse en Irak où la crise politique
s'aggrave
Par Ross Colvin
BAGDAD (Reuters) - Quatre
soldats américains ont encore été tués lundi en
Irak, où les pertes de l'US Army se montent déjà à
21 hommes pour la première semaine du mois d'août et atteignent
3.682 morts depuis le début de la guerre, en mars 2003. Cette détérioration
de la situation militaire, en dépit des 30.000 hommes qu'ils ont dépêchés
en renfort cette année en Irak, préoccupent les Etats-Unis, qui
s'impatientent face à l'incapacité du Premier ministre de Nouri
al Maliki à avancer sur la voie d'une réconciliation nationale.
Bien au contraire, la coalition à dominante chiite de Maliki s'étiole
au fil des semaines avec les défections successives des fidèles
de l'imam radical Moktada Sadr en avril, du principal bloc sunnite la semaine
dernière et des membres de l'alliance laïque de l'ancien Premier
ministre Iyad Allaoui lundi. Ce sont désormais 17 des 37 ministres de
la coalition qui ont quitté ou boycottent le gouvernement, accusant Maliki
de ne tenir compte de leurs points de vue respectifs et parfois contradictoires
sur la conduite des affaires du pays. La mouvance chiite de Sadr exige la fixation
d'un calendrier de retrait de l'US Army, les sunnites réclament un vrai
droit de regard sur les affaires de sécurité et le groupe d'Allaoui
demande l'arrêt de l'épuration visant les anciens baassistes et
l'éviction des éléments extrémistes religieux au
sein des forces de sécurité. Tandis que la crise politique s'aggrave
et que le mois d'août s'annonce comme un des plus meurtriers depuis un
an pour les troupes américaines, le moment de vérité approche
pour le président George Bush, qui a promis de faire le mois prochain
le point sur la situation en Irak devant un Congrès hostile qui réclame
un début de retrait des "boys" dans les mois à venir.
http://fischer02003.over-blog.com/article-11703304.html
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