Rome aux mains d'un fasciste ou les fruits pourris des reniements
opportunistes
Pour la 1ère fois depuis... 1943, Rome a un maire fasciste,
allié de Berlusconi, que ses partisans ont salué en tendant le
bras devant les caméras. Ce retour de la peste noire a été
acquis sur la base d'une campagne raciste tournée notamment contre les
Roms. Elle montre que la "droite décomplexée" de Berlusconi
est prête à tout pour détruire les acquis sociaux et les
libertés démocratiques du peuple italien, acquis à l'époque
où le PCI réunissait sur des bases de classes des millions de
travailleurs italiens.
Mais cette honte pour la "ville éternelle"
est avant tout le résultat de la politique anti-ouvrière de l'eurocrate
Prodi, ancien président de la commission de Bruxelles, soutenu par Bertinotti,
le président de Rifondazione comunista et du PArti de la Gauche Européenne,
la machine bruxelloise dont le rôle est de dynamiter du dedans le mouvement
communiste d'Europe. Voilà ce qui arrive quand, à l'instar de
Walter Veltroni, l'ex-dirigeant de la Jeunesse communiste italienne qui a renié
le communisme et même la gauche au nom de son modèle (Kennedy!),
la gauche s'aligne sur la droite et s'agenouille devant les politiques d'austérité
dictée par l'UE. Quand les communistes se décommunisent au nom
de la "mutazione genetica" ou du "mouvementisme", quand
les socialistes se désocialisent au nom de la modernité, la droite
se durcit et c'est l'extrême droite qui rafle la mise.
Plus que jamais l'Union européenne du capital devient
un endroit irrespirable pour les amis de la paix avec à sa tête
des personnages fascisants comme Berlusconi et Sarkozy, dont le livre "Témoignage"
a été préfacé en version italienne par Fini, le
président du parti post-fasciste. Il faut s'attendre à une recrudescence
de répression anticommuniste et d'euro-maccarthysme. Déjà
le commissaire européen Barrot réclame la réécriture
européenne de l'histoire dans le sens anticommuniste et l'on se souvient
que Frattini, pressenti pour devenir le ministre des affaires étrangères
de Berlusconi, avait réclamé l'interdiction de la faucille et
du marteau sur tout le territoire de l'UE (Bertinotti avait anticipé
sur ce projet de loi scélérat en abandonnant l'emblème
de son parti!). Face à la fascisation de l'Europe, résultat de
décennies d'anticommunisme, d'antisoviétisme et de reniements
"eurocommunistes", il est plus nécessaire que jamais que tous
les communistes de France se regroupent dans l'action de classe indépendamment
de la direction du PCF inféodée au Parti de la Gauche Européenne.
ET à l'échelle européenne, il est urgent que les initiatives
se multiplient pour reconstituer un véritable Mouvement communiste international.
C'est l'intérêt de tous les communistes, de toutes les forces progressistes,
des libertés démocratiques et du mouvement ouvrier.
Pour autant cette fascisation n'est pas seulement un signe
de force pour la droite patronale. Elle montre aussi l'usure d'un système
obligé de tomber le masque, et qui a de plus en plus de mal à
règner sous le masque "sympathique" de la démocratie
bourgeoise classique. Les affrontements de classes les plus durs sont devant
nous partout. Il faut partout reforger l'outil communiste et léniniste
pour s'y préparer avec des chances de victoire.
PRCF
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