lettre de prague
Slovaquie l' europe centrale et orientale n' est pas condamnée à la droite.
A la naissance de la République tchécoslovaque
en 1918, la Slovaquie est devenue sa partie la moins développée;
c'était un pays agraire avec un pourcentage élevé
d‘illettrés et de sans-travail. Au 19e siècle et même
entre les deux guerres mondiales, un grand nombre de Slovaques est parti à
l'étranger, surtout aux États unis et aussi en France pour
y chercher l'emploi et des moyens de subsistance. Certains d'entre
eux sont rentrés après la Seconde Guerre mondiale au moment ou
la Tchécoslovaquie a éliminé le chômage.
Pour s'approcher de l'égalité des nations et nationalités
dans la république, le Parti communiste de Tchécoslovaquie a élaboré
dans les années 30 un plan d'industrialisation de la Slovaquie.
Le parti l'a systématiquement réalisé après
la prise du pouvoir en 1948. Pendant l'ère socialiste, le gouvernement
tchécoslovaque a mis une plus grande partie des investissements en Slovaquie
pour y accélérer le développement économique et
culturel. A cette époque-là, on y a construit une base forte de
l'industrie, y compris l'industrie lourde, on y a terminé
l'électrification du pays, le pays est devenu complètement
alphabétisé. En 1953 les Slovaques ont fondé????B? aussi
leur Académie des sciences. En 1968 la République socialiste de
Tchécoslovaquie a été réorganisée en république
fédéraliste qui se composait de la République socialiste
tchèque et de la République socialiste slovaque. L'épanouissement
de la Slovaquie durant l'ère socialiste est incontestable et était
admiré par presque tous les visiteurs étrangers sans égard
a leurs points de vue politique ou idéologique.
après la fin du gouvernement socialiste, au retour à l'économie
de marché, les représentants tchèques et slovaques de droite
ont prôné le slogan „Que chacun s'occupe de soi-même“
et qui ne se sont pas entendus de gouverner le vaisseau de l'Etat en commun,
sont tombés d'accord sur la division de la Tchécoslovaquie.
Ils ont procédé a la liquidation de l'Etat commun, et sans
consulter le peuple des deux nations – tchèque et slovaque –
sans organiser de référendum et sans qu'un seul parti politique
ait la division de la République dans son programme avant les élections
législatives. Ainsi ils ont mis les peuples devant le fait accompli.
Le 1er janvier 2003 la République tchécoslovaque a disparu en
dépit du sondage de l'opinion publique réalisé en
1992 au cours duquel la grande majorité des questionnés en Bohème
ainsi qu'en Slovaquie s'était prononcé pour la sauvegarde
de la Tchécoslovaquie.
????B?Les conquêtes socialistes, les droits sociaux ainsi qu'économiques
et politiques, ont été systématiquement réduits
dans les deux anciennes républiques de la Tchécoslovaquie; ce
processus a été un peu plus dramatique en Slovaquie à cause
de toute la période après 1992, où les forces de droite
tenaient le pouvoir entre leurs mains. Par exemple le nombre de chômeurs
au début du 21ème siècle est en Tchéquie et en Slovaquie
comptées ensemble, plus élevé qu'à l'époque
des années 30 du siècle passé, à l'époque
de la crise économique mondiale qui a atteint la Tchécoslovaquie
très fort. Le pourcentage de chômeurs en Slovaquie est plus élevé
qu'en Tchéquie. Les gouvernements de droite ont introduit certains
paiements de la part des citoyens dans le système de la santé,
p. ex. 20 couronnes pour une visite chez le médecin, 50 couronnes pour
une journée passée à l'hôpital etc.
La politique étrangère était dirigée unilatéralement
vers les Etats - Unis et vers l'OTAN; par exemple l'ancien gouvernement
slovaque a participé aux crimes de guerre des États unis en Irak
en y envoyant 100 soldats slovaques.
Les citoyens ont assez sensiblement changé la situation politique en
Slovaquie au cours des élections législatives qui ont eu lieu
le 17 juin 2006.
M. Fico, chef du nouveau gouvernement slovaque a pendant les six mois ????B?passés
insisté conséquemment sur l'accomplissement du programme
gouvernemental. Le gouvernement a approuvé plusieurs mesures dans le
domaine social pour aider surtout les familles nécessiteuses, par exemple
les retraités ont reçu une gratification d'avant-Noël
de 1000 a 2000 couronnes, on a augmenté l'allocation familiale
pour le premier enfant de 4460 a 15460 couronnes, on a annulé les taxéès
du séjour a l'hôpital, ainsi que les taxéès de visite chez
le médecin, on a diminué les prix des remèdes et des matériaux
sanitaires, on a baissé le taux de l'intérêt aux crédits
hypothécaires pour les jeunes gens. De l'autre côté
le gouvernement a introduit une taxéè dite „millionnaire“, cela veut
dire une taxéè plus élevée pour ceux qui touchent plus de 47600
couronnes par mois.
Dans le domaine de la politique internationale, M. Fico mène –
contrairement au gouvernement précédent – la politique „tous
azimuts“. Au début de janvier il a pris part à la célébration
de l'anniversaire de la révolution cubaine, ce que certains politiciens
et journalistes ont sévèrement critiqué (le ministre des
affaires étrangères de l'ancien gouvernement a dit que M.
Fico „a lésé les intérêts internationaux de
la Slovaquie“ en étant présent a la fête cubaine).
En février M. Fico va visiter la Libye, ensuite il va se rendre en République
populaire de Chine et en jui????B?n il a l'intention de visiter l'Amérique
latine y compris le Venezuela.
Le nouveau gouvernement reçoit grâce à ses mesures progressistes
un soutien toujours croissant de la population. Les résultats du sondage
de l'opinion publique, réalisé en janvier 2007 montrent
que les préférences du parti social démocrate avec M. Fico
à la tête sont montés a 47,7 %. On peut comprendre, pourquoi
on donne à Robert Fico le surnom de Chavez européen. Le Parti
communiste de Slovaquie (qui n'a pas réussi à entrer au
Conseil national; parce qu'il n'a obtenu que 3,9 % de voix en juin
2006) lui donne son soutien.
Ota Lev, historien, Prague