Les rebelles de l'ALK s'entraînent dans des camps terroristes

Jerry Seper

THE WASHINGTON TIMES Le 4 mai 1999

Quelques membres de l'Armée de libération du Kosovo (dirigés par l'actuel Premier ministre du Kosovo Hashim Thaci et qui a financé sa guerre avec la vente d'héroïne), furent entraînés dans des camps terroristes dirigés par le fugitif Oussama ben Laden – qui est recherché pour le bombardement en 1998 des deux ambassades étatsuniennes en Afrique causant la mort de 224 personnes y compris 12 américains.

Les membres de l'ALK, appuyés par l'administration Clinton au cours de la campagne de bombardement de 41 jours pour amener le Président yougoslave, Slobodan Milosevic, à la table des négociations furent entraînés dans des camps clandestins en Afghanistan, en Bosnie-Herzégovine et ailleurs selon les rapports de renseignements récemment rendus publics.

Les rapports démontrent aussi que l'ALK a enrôlé des terroristes islamistes, des membres des Mujahideen – en tant que soldats dans les divers conflits contre la Servie-, et que plusieurs d'entre eux été mobilisés pour se joindre aux combats au Kosovo.

Connue par ses concitoyens comme le Ushtria Clirimatare et Kosovoes, l'ALK compte plus de 30 000 membres, des effectifs en augmentation constante résultant de la campagne continuelle de bombardements de l'OTAN. Le leader du groupe, y compris Agim Ceku, un ancien brigadier général de l'armée, est rapidement devenu une force politique et militaire dans les Balkans.

Le document des rapports de renseignements établit un «lien entre Ben Laden, le fugitif saoudien millionnaire et l'ALK – y compris une aire commune d'entraînement à Tropoje, Albanie, un centre pour les terroristes islamistes. Les rapports indiquaient que l'organisation de Ben Laden, connue sous le nom de Al-Qaeda, a à la fois entraîné et supporté financièrement l'ALK.

Plusieurs mouvements migratoires ont passé la frontière vers le Kosovo par l'entremise de «combattants étrangers». Selon des faits documentés, ces «combattants étrangers» comprennent des vétérans du groupe militant du Jihad islamique de Bosnie, de Tchéchénie et de l'Afghanistan. Plusieurs mouvements transfrontaliers se firent à partir de l'Albanie voisine et, selon les rapports, correspondaient à des groupes d'une cinquantaine d'hommes.

La Jane's International Defense Review, un magazine britannique très respecté, rapporta en février des documents retrouvés l'année dernière sur le corps d'un membre de l'Armée de libération du Kosovo. Ces documents démontraient que l'individu avait escorté différents volontaires à l'intérieur du Kosovo, y compris plus d'une douzaine de ressortissants de l'Arabie saoudite. Chaque volontaire avait un passeport l'identifiant comme un Albanais macédonien.

Ben Laden et ses commandant militaire, Mohammed Atef, furent inscrits dans un acte d'accusation fédéral émis en novembre à New York en rapport avec les explosions simultanées du 7 août dans les ambassades des États-Unis à Nairobi, au Kenya et à Dar es Salaam en Tanzanie. L'acte accusait les deux hommes d'avoir dirigé les attaques ayant blessé plus de 5000 personnes.

L'acte d'accusation précisait que Ben Laden, travaillant pour al-Qaeda, formait des alliances avec des officiels du gouvernement en Iran, le Front national islamique au Soudan et avec une organisation terroriste iranienne connue comme le Hezbollah. Il fut accusé au début de 1990 pour ses présumées activités terroristes par un grand jury fédéral .

On croit qu'Al-Qaeda a ciblé les ambassades des États-Unis et les soldats étatsuniens cantonnés en Arabie saoudite et en Somalie. L'organisation est aussi accusée d'accueillir et d'entraîner des terroristes, et de faire des levées de fonds pour supporter leurs causes.

Le Département d'État, tout comme d'autres agences fédérales, offrit l'an dernier une récompense de cinq millions de dollars pour toute information pouvant conduire à l'arrestation et la condammation des deux hommes. après les attentats, M. Clinton ordonna en représaille une attaque sur les bases d'entraînement contrôlées par Ben Laden en Afghanistan et sur une usine chimique près de Khartoum, au Soudan.

L'année dernière (1998), des porte-parole officiels du département d'États qualifièrent l'ALK comme étant une organisation terroriste affirmant que celle-ci était financée par le commerce de l'héroïne et par des prêts provenant des groupes terroristes connus (icluant celui de Ben Laden). Le département d'État a listé ces groupes parmi les organisations d'«insurrection» dans ses rapports officiels. Les porte-parole officiels accusèrent l'ALK d'utiliser des tactiques terroristes pour prendre d'assault les Serbes et les populations civiles albanaises dans le cadre d'une campagne pour accéder à l'indépendance.

L¹implication de l'ALK dans la contrebande de stupéfiants en tant qu¹élément générateur de fonds pour l'achat d'armes remontent à plusieurs années. Les documents de renseignements montrent que l'ALK s'est liée avec un réseau important du crime organisé en Albanie. Ce réseau vendait de l'héroïne de contrebande à des acheteurs en Europe de l'Ouest et aux États-Unis. Des agences antidrogue de cinq pays croient croient que ce cartel est l'une des plus puissantes organisations de contrebande d'héroïne dans le monde.

Les documents montrant que l'héroïne et la cocaïne sont transportées par terre et par mer à partir de la Turquie, à travers l'Albanie, la Grèce et la Yougoslavie vers l'Europe de l'Ouest et vers d'autres destinations. Ce parcours est connu sous le nom de « la Route des Balkans ».

Le U.S. Drug Enforcement Administration indiquait dans un rapport paru récemment que les organisations de contrebande de stupéfiants composées d'Albanais du Kossovo étaient considérées « les deuxièmes plus importants contrebandiers d'héroïne, après les organisations turcques, sur la Route des Balkans ».

Les représentants d'Interpol en Grèce ont décrit les Albanais du Kosovo comme «les principales sources d'approvisionnement de la cocaìne et de l'héroìne dans ce pays».

L'Observatoire géopolitique des Drogues de la France rapportait que l'ALK fut le joueur clé dans l'expansion rapide des entreprises stupéfiants pour armements et qu'elle a contribué au transport de drogues pour une valeur de deux milliards de dollars à chaque année vers l'Europe de l'Ouest.

Des agents des drogues allemands ont rapporté que des profits de l'ordre de 1.5 milliard de dollars sont réalisés à chaque année par les contrebandiers kosovars par le truchement de plus de 200 banques ou de bureaux de change privés.

En mars 1999, la Revue de renseignements Jane a estimé que les ventes de stupéfiants ont pu permettre à l'ALK d'engranger des profits estimés à des niveaux correspondant à des « dizaines de millions de dollar s». Elle ajoutait que l'ALK s'est réarmée dans le but d'une offensive devant avoir lieu au printemps et ceci avec l'aide de l'argent de la drogue, et des dons en provenance des Albanais de l'Europe de l'Ouest et des Etats-Unis.

L'ALK a été identifiée comme une organisation terroriste par l'envoyé spécial étatsunien Robert Gelbard.

(Publié le 04/05/1999 - www.washtimes.com)

sommaire