L'AKEL appelle au renforcement du dialogue

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Le Comité Central du Parti progressiste des travailleurs (AKEL) a exprimé son soutien total à la politique menée par le président de la République de Chypre, Dimitris Christofias, en vue de la réunification du pays, et a réaffirmé qu'il continuerait la lutte pour une résolution du problème chypriote sur la base des engagements déjà pris.
Dans une résolution adoptée le 14 mai, le Comité Central de l'AKEL fait remarquer que l'accession de Dervis Eroglu à la tête de la communauté turco-chypriote, à la suite des élections d'avril 2009, « représente une évolution négative ».

A cet égard, le document rappelle qu'Eroglu a exprimé « des positions qui contredisent tant la lettre que l'esprit des résolutions des Nations Unies, qui sont contre les intérêts du peuple chypriote dans son ensemble et délaissent le cadre convenu des pourparlers. » Toutefois, les communistes chypriotes estiment que ce fait « ne doit pas conduire à la désillusion. Au contraire, il impose la nécessité d'intensifier les contacts et de coordonner les actions avec les forces qui, parmi nos compatriotes turco-chypriotes, désirent vraiment trouver une solution au problème de Chypre, basée sur une fédération bi-zonale et bi-communautaire ».
Prenant note des déclarations du premier ministre de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, selon lesquelles il chercherait à parvenir à une solution du problème de Chypre d'ici la fin de l'année, l'AKEL souligne que ces intentions « doivent être traduites en volonté politique et dans des actes concrets à la table des négociations ». Sinon, note-t-il, « elles ne seront rien d'autres que des efforts sans aucune valeur »
« Ankara doit comprendre que l'éternisation du problème de Chypre constitue un problème pour la Turquie même et pour ses ambitions. Plus tôt elle comprendra cette réalité et changera sa politique, plus vite la voie sera ouverte pour la résolution du problème chypriote ».
Enfin, l'AKEL exprime sa déception vis-à-vis d'une partie des forces politiques internes qui « remettent de plus en plus en question la solution de fédération bi-zonale et bi-communautaire et s'y opposent », projet sur lequel reposent les principales « attaques portées contre le Président de la République et l'AKEL ». Cependant, comme alternative à la fédération bi-zonale et bi-communautaire, ces forces opposent une supposée « solution idéale », dont « personne n'a jamais précisé ni explicité comment et avec quel appui international elle pourrait être mise en œuvre ».
Ainsi, l'AKEL souligne que, « au nom de cette solution 'idéale', on alimente en réalité une culture de la 'non-résolution' et d'acceptation de la division. La rhétorique patriotique, la ferveur nationaliste et des positions inacceptables, qui ne tiennent pas compte des réalités du monde moderne, tout comme les attaques rampantes contre le Président et l'AKEL ne peuvent cacher le fait que les opposants à la fédération, consciemment ou non, défendent la division, avec toutes les conséquences qu'une telle évolution aurait pour l'ensemble de notre peuple. »

Traduction AC pour http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net Article tiré d'Avante, hebdomadaire du PC Portugais, numéro du 2 juin

Source : http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net

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