Jusqu' ou ira le PCF dans le suivisme anti-OGM ?

« Les progrès scientifiques, les savoirs faire des agriculteurs pourraient permettre de nourrir une planète bien plus peuplée qu' aujourd’hui » ainsi commence l’éditorial de P Le Hyaric de l’Huma Dimanche du 17 avril consacré à la crise alimentaire mondiale. L’éditorial, les articles ainsi que l’interview du Directeur général de la FAO, démontre que la crise alimentaire est la conséquence de choix politiques pris par les institutions internationales et par les forces dominantes des pays en voie de développement. A aucun moment n’est fait mention d’une quelconque responsabilité des entreprises capitalistes qui fournissent les technologies au monde agricole dans ce désastre alimentaire. Pourtant ce sont bien elles qui sont rendues responsables par certains de l’asservissement du monde agricole ? Qui manipule qui ?

Le développement de la recherche fait que la technologie prend et prendra de plus en plus d’importance dans l’agriculture au détriment des pratiques empiriques de l’agriculture vivrière. Les progrès du machinisme agricole, de la chimie, de la connaissance des sols, de la biologie et très récemment de la recherche spatiale, modifient en profondeur les pratiques agricoles. Si l’agriculture est en crise ce n’est pas la conséquence des pratiques agricoles (empiriques ou modernes), mais des choix politiques découlant de la nature de classes des institutions internationales et des Etats. Face aux crises sociales conséquences de choix politiques, certaines forces proposent de revenir à un monde agricole protégé de l’environnement économique par l’autosuffisance alimentaire et l’exclusion de la technologie. Ces forces proposent que la société s’organise autour des valeurs traditionnelles de l’agriculture ancestrale. Ce courant idéologique représenté au gouvernement par Mme Kosciusko-Morizet est celui de l’écologie profonde, qui se décline en France et dans le monde par toute une série d’associations environnementalistes.
Ces associations ont en commun le rejet de la technologie qui est présentée comme la cause fondamentale des maux de notre planète. L’approfondissement de la crise du capitalisme avec son cortège de violence sociale, de tensions internationales favorise le développement de l’irrationnel qui constituent le terreau de cette idéologie. La crise du mouvement révolutionnaire, l’absence de perspectives contribue à son développement. Les OGM, représentés comme une intrusion étrangère au monde agricole cristallisent la peur de l’avenir.

Il est consternant que le PCF qui s’est toujours battu pour l’appropriation sociale des technologies ait fait sienne l’idéologie des associations environnementalistes.
1°) Dans son éditorial du N°9 de Communisme et Ecologie, Alain Hayot illustre le glissement opéré par le PCF vers les thèses de l’Ecologie profonde
« refuser l’idée de décroissance absolue nous conduit à poser en termes nouveaux ces questions ; produire comment, pour quoi faire, en faveur de qui, pour répondre à quels besoins, à quels désirs individuels et collectifs tout en garantissant la liberté de choix pour chacun et chacune ». Ce discours présente une grande homologie avec les thèses défendues dans la revue l’Ecologiste dirigée et financée par le multimilliardaire T Goldsmith. Les associations environnementalistes sont parées de toutes les vertus, leur souci de protection de l’environnement en ferait des références dont il faudrait reproduire les discours et les idées. Communisme et Ecologie sous couvert d’une publication du PCF n’est ni plus ni moins qu' une caisse de résonnance de l’idéologie des ces associations, dont les financements et la gouvernance sont d’une grande opacité.
Alain Hayot refuse tout débat sur la question des OGM. Il préfère organiser des débats sur le développement durable comme en septembre 2006 avec …Mme C Lepage et … J Attali où à la dernière fête de l’Humanité avec un membre d’Attac et la Secrétaire d’Etat N Kosciusko-Morizet.

Le N°9 de Communisme et Ecologie est une compilation de déclarations reproduisant les différentes déclinaisons du discours anti-OGM. A l’exception de la CGT-INRA dont les dirigeants sont membres du Parti des travailleurs pour qui tout ce qui sort des entreprises capitalistes est intrinsèquement suspect, tout le reste n’est que la reprise du discours des associations environnementalistes. Je rappelle qu' au Grenelle de l’environnement les scientifiques et les organismes de recherche n’étaient pas invités. Indécosa-CGT travaille depuis de nombreuses années avec la Confédération paysanne, Greenpeace, le CRIIGEN, il n’y a rien de surprenant à ce qu' elle reproduise leurs discours. J’attire l’attention sur le texte de Roland Charlionet, Productivisme et production, qui constitue un cadre politique aux textes anti-OGM qui suivent. Il est affirmé que dans le système capitaliste, la production n’est réalisée qu' en vue du seul profit. Certes, mais le profit ne se réalise que s’il y a vente de la marchandise produite, qu' elle soit produit fini, intermédiaire ou service. La vente d’une marchandise est avant tout la satisfaction d’un besoin social. Il n’y a production que s’il y a marché. Produire pour produire n’a aucun intérêt pour le capitaliste, toute production doit être socialisée. Cette condamnation du productivisme sert à justifier une agriculture dont la production est essentiellement domestique. Cette agriculture autosuffisante n’a pas besoin de technologie, le savoir ancestral sert de référence, le marché est tout au plus local, le système de vente est celui de la vente directe. C’est le socialisme qui était productiviste, car il produisait pour produire sans se préoccuper du marché, sans se préoccuper de satisfaire les besoins sociaux. Les salariés avaient de l’argent, mais ne pouvaient le dépenser puisque ce qui était en vente ne correspondait pas à leurs besoins. A l’inverse, en système capitaliste les salariés ont toutes les difficultés à acheter des marchandises qui sont en abondance. Cette réalité fondamentale est gommée dans le discours de R Charlionet. Il ne reste que le productivisme qui détruit la nature. La solution qui en découle on peut l’appeler comme on veut, raisonnée, absolue, c’est la décroissance. Les 7 millions de Français qui vivent ou plutôt survivent en dessous du seuil de pauvreté (moins de 819 €/mois) ne font pas partie des préoccupations de R Charlionet.

Ces points fondamentaux étant évacués, il est possible de passer aux OGM instruments de Monsanto et de la dégradation de l’environnement, c’est ce à quoi s’emploie page suivante Cl Seureau, pour qui « J Bové est une forme de communisme » docte sentence prononcée lors d’une AG des communistes de Vitry. La mouvance Bové est bien représentée à la commission Ecologie et Développement Durable puisque nous y trouvons J Perreux, son ex directeur de campagne électorale à la présidentielle.
La Direction du PCF a délégué sa réflexion et ses initiatives à la mouvementologie environnementaliste. Le N°7 de « Communisme et Ecologie » prend d’ailleurs ses distances avec le nucléaire. La démocratie participative thème à la mode au PCF aboutit à faire des élus les relais des associations environnementalistes.
Afin de valider son orientation anti-OGM, A Hayot recherche la caution de scientifiques. C’est là que le bât blesse. Qui sont ces scientifiques anti-OGM ?
C Velot et GE Seralini sont signataires d’une pétition en ligne intitulée pour une médecine écologique qui demande la légalisation des médecines dites traditionnelles, c'est-à-dire du charlatanisme. (http://www.acecomed.org/manifeste/index.php?petition=2). Quelques pages du site internet sont consacrées à dénigrer la vaccination. Un lien (http://www.coordiap.com/index.php) renvoie à un manifeste pour la liberté de conscience, en clair la défense des sectes « persécutées ». En plus de C Velot et GE Seralin,i nous trouvons parmi les signataires deux autres militants anti-OGM notoires, J M Pelt du CRIIGEN et G Kaestler de semences paysannes. Voilà qui relativise le caractère progressiste de la lutte anti-OGM. Anti-OGM et charlatanisme se confondent. M Robin spécialiste du reportage bidonné est aussi une adepte du paranormal ; voir son reportage très complaisant « Le sixième sens : science et paranormal » précédemment diffusé sur CANAL + et sur ARTE. Le salon de la Marguerite est en Alsace un salon dédié aux médecines parallèles et pseudo sciences en tout genre. Nous y trouvons deux scientifiques anti-OGM C Velot et J Testart discourant sur les OGM avec F Grosdidier président d’une association écologiste et …député UMP.
GE Seralini, C Velot, PA Gouyon, JM Pelt, enseignants chercheurs, sont membres du GRIIGEN de « la camarade » C Lepage  du MODEM. Le CRIIGEN est principalement financé par Carrefour qui comme chacun sait est une société à but non lucratif. JM Pelt est un mystique impliqué dans nombre d’organisations écologistes avec le multimilliardaire T Goldsmith financier international des associations écologistes prônant l’écologie fondamentale. J Testart est le dirigeant de « Sciences citoyennes », nous y retrouvons C Velot. Pour cette association, les scientifiques sont les maîtres d’œuvre des politiques scientifiques, ils portent une lourde responsabilité dans les dérèglements sociaux et écologiques. Ils doivent être sous le contrôle des citoyens. J Testart exonère le capital et les forces politiques qui gèrent les Etats. Le Pacte pour la Recherche et la Loi de Responsabilité des Universités qui donnent au Capital et au gouvernement la maitrise totale de l’appareil de recherche et d’enseignement supérieur ne font pas partie des préoccupations de J Testart ni de C Velot. J Testart directeur de recherche INSERM et son association sont aux abonnés absents des luttes contre les profondes restructurations en cours dans les organismes publics de recherche notamment à l’INSERM. J Testart écrit une chronique dans « La Décroissance , le journal de la joie de vivre» la publication du Parti de la décroissance. Le numéro d’avril est intitulé
«Merde au pouvoir d’achat», celui de février avait pour une « Et si on limitait les salaires ! ». Quant à JP Berlan, économiste, Directeur de recherche à l’INRA il est membre d’ATTAC. Voilà pour les 6 principaux, il y a bien quelques seconds couteaux mais ils sont moins en pointe dans les média.
Tous ont en commun de ne pas travailler dans la transgénèse végétale ! Les scientifiques publient leurs résultats dans des revues à comités de lecture, ils se rencontrent confrontent leurs point de vue, établissent des collaborations dans des colloques, des congrès. La recherche est une activité internationale faite de compétitions et de collaborations dans lequel s’affrontent en permanence des théories, des points de vue. Ce sont les données expérimentales qui valident et infirment ces théories et ces points de vue. Or nos chevaliers anti-OGM ne publient pas dans le domaine de la transgénèse végétale, et par conséquent ne rencontrent pas dans les congrès leurs collègues travaillant dans cette discipline. Tous les deux ans se tient un symposium international sur la biosécurité des plantes génétiquement modifiées, le 10e aura lieu cette année en Nouvelle Zélande en septembre, nos paladins anti-OGM partisans de la médecine non scientifique n’y seront pas.

Contrairement à ce que certains osent affirmer, les travaux scientifiques concernant les OGM sont légions. Une correspondance dans « Nature Biotechnology » comptabilise 31848 publications (comptes arrêtées en 2003) sur les biotechnologies végétales, dont 30624 dans le domaine « science et technologie » et 1224 sur «l’alimentation, les aspects sociologiques, politiques, éthiques et légaux » 4480 publications concernaient directement les plantes GM et 1678 leurs aliments dérivés, ce qui inclut un total de 2189 consacrées à la «sécurité». De ces dernières, 692 sont des «études de recherche» qui sont distinguées des «commentaires». Les études sur l’environnement (détection, flux de gène, effets sur insectes non-cibles, etc) étaient au nombre de 455 et celles sur l’alimentation et la santé (composition, toxicologie, nutrition, etc.) de 237 (dont plus de 100 étaient des études nutritionnelles). http://www.nature.com/nbt/journal/v25/n6/full/nbt0607-624b.html.
Toutes les données expérimentales vont dans le sens d’une innocuité des OGM aussi bien pour l’environnement que pour la santé animale et humaine ! Pour être commercialisés, les OGM sont soumis à des procédures définies internationalement auxquelles aucun aliment n’a jusqu' à maintenant été soumis. Les procédures d’autorisations des OGM sont détaillées dans les 3 liens suivants : http://imposteurs.over-blog.com/article-18527214.html, http://imposteurs.over-blog.com/article-18527494.html, http://imposteurs.over-blog.com/article-18527698.html.
Les autorisations données par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire comme son équivalent européen ne sont pas données à la légère. L’agence européenne vient d’ailleurs de répondre au gouvernement français qu' elle n’avait aucune raison objective de changer son opinion quant à l’innocuité du MON810 !

GE Seralini comme Lyssenko 60 ans auparavant soumet la démarche scientifique à son idéologie. Alors que les autorités sanitaires française et européennes n’avaient rien trouvé à redire à innocuité du maïs MON863. Il soutint qu'un réexamen statistique des données initiales mettait en évidence des différences pondérales significatives entre les rats nourris avec cet OGM et les témoins ainsi qu' un impact sur le foie et les reins. A la demande de la commission européenne, l’Agence européenne de sécurité alimentaire a diligenté un groupe d’experts européens en biostatistique pour réexaminer en détail les travaux de GE Seralini. Les experts ont rencontré GE Seralini afin de se faire préciser sa méthodologie. Le rapport d’expertise est sans appel. Il met en cause la méthodologie employé par GE Seralini qui n’est pas biostatisticien et conclut à l’absence de différences significatives entre les rats nourris au MON863 et les témoins. qu' à cela ne tienne, relançant la polémique le CRIIGEN, l’officine de C Lepage, a mis en cause la durée du test jugée insuffisante appelant à prolonger les tests au delà de 90 jours. C’est chose faite, avec une étude japonaise de 52 semaines qui conclut à l’innocuité du MON863. Autant la presse et les média furent prolixes pour relayer le discours alarmiste de M Séralini, autant ils furent silencieux quand les résultats infirmaient l’idéologie de ce dernier. Il s’apparente d’ailleurs plus au prédicateur millénariste qu' au scientifique : http://imposteurs.over-blog.com/article-18357100.html.
Pour ceux qui façonnent l’opinion, le point de vue des scientifiques n’a aucune valeur, seules comptent les opinions de Séralini, Velot, Testart, etc. Si vous êtes pour les OGM, votre discours est suspect, vous êtes achetés d’une façon ou d’une autre à Monsanto, où à un quelconque semencier. L’Association Française pour l’Information Scientifique a été accusée d’être financée par Monsanto, pour avoir dénoncé les inexactitudes du film de propagande de Mme Robin. Et l’Union rationaliste aussi achetée par Monsanto, et Hélène Langevin et Jean Pierre Kahane, eux aussi sont achetés par Monsato !
L’imbécillité n’a plus de limites. Les semenciers seraient des vampires qui s’enrichiraient sur le dos des paysans. La sélection variétale serait un moyen d’asservir les paysans, n’est ce pas ce que JP Berlan et J Bové affirment en prétendant que les variétés hybrides n’ont été créées que pour faire dépendre les paysans des semenciers !
après tout on pourrait bien se passer des lycées agricoles, de l’INRA. Le bon sens paysan voilà la vertu cardinale autour de laquelle doit s’organiser la société ? Revenons à la sélection massale pratiquée depuis des millénaires. Laissons l’agriculteur sélectionner et conserver lui-même ses semences comme il l’entend. Nous préserverons ainsi la spécificité des terroirs, les traditions ancestrales face à l’économie mondialisée. « La terre ne ment jamais » disait Ph Pétain. L’humanité s’est développée en acquérant des connaissances sur le monde et en développant des techniques qui lui ont permis de s’abstraire des contingences de la nature. Les OGM font partie de ces techniques.
L’amendement Chassaigne, sous prétexte de préserver les terroirs visait à réduire au maximum la culture des OGM. Il n’est pas étonnant que cet amendement ait fédéré tout ce que l‘Assemblée compte de plus réactionnaires : Mme Kosciusko-Morizet, grande adepte du bio, grande copine de Seralini (elle l’a reçu en septembre au Ministère et l’a fait très récemment Chevalier de l’Ordre National du Mérite pour l’ensemble de sa carrière en biologie !!!!, supportrice des petits malfras de Kokopelli, les députés UMP qui chassent sur les terres du FN, dont l’écologiste F Grosdidier, grand pourfendeur de la musique rap, et de mariages blancs sur sa commune, les Verts de N Mamère qui comme D Voynet aime bien cumuler les fonctions électives et qui hormis de supprimer le nucléaire civil et de faire aller tout le monde à vélo n’a pas grand-chose à proposer, et bien les super opportunistes que sont les socialistes. Pour les socialistes il en est des OGM comme pour le Tibet, pas question d’aller à l’encontre de ceux qui manipulent l’opinion. R Ménard, J Bové, voilà les balises de la social-démocratie !
Soyons sérieux, si les OGM comportent un risque : pas de faux semblant, il faut les interdire ! Nous importons 11 millions tonnes de maïs et 5 millions de tonnes de soja transgéniques ! Mais cela est impossible, pas tant à cause des règles communautaires mais parce qu' il n’y a rien d’objectifs à leur opposer.
En valorisant le discours anti-OGM, le PCF renie ses principes fondateurs. Marx à la poubelle, Seralini, Velot, Bové (lui dont l’intelligence est celle d’une huitre passée au micro-onde !), voilà les références des élus et des responsables du PCF!
La lecture des discours du député A Chassaigne et du sénateur G Le Cam laisse perplexe, comment est il possible en aussi peu de lignes de prononcer autant d’énormités? Parler comme G Le Cam de transgression à propos des OGM c’est adopter le discours mystique de J M Pelt et des activistes de Greenpeace ! Les élus du PCF sont à des milliers d’années lumière de monde de la recherche !
La transgénèse végétale est dans la continuité des méthodes utilisées par l’Homme pour améliorer les plantes cultivées. La sélection par croisements se heurte à des obstacles de plus en plus insurmontables qui en limitent les potentialités. L’introduction d’un gène exogène (de la même espèce ou d’une autre espèce) dans le génome de la cellule permet de contourner tous les obstacles que n’arrive pas à dépasser la sélection par croisement. Le transfert de gènes entre espèces différentes est un processus naturel. Les virus et les bactéries sont les vecteurs de ce transfert. L’Homme ne fait qu' imiter un phénomène naturel existant. La technique la plus couramment utilisée pour produire des OGM végétaux est adaptée d’un processus naturel de génie génétique réalisé par une bactérie du sol. La transgénèse n’est qu' un outil supplémentaire qui ne déroge pas à l’histoire des techniques. Jusqu' ici l’Homme améliorait avec la sélection classique les espèces proches les unes des autres, le caractère inédit des réalisations que permet la transgénèse la fait considérer par certains comme non naturelle. Ce n’est qu' un changement de degré dans la technologie et non un changement de nature de la technologie ?
Alors que le capital a maintenant la maitrise de la totalité du système de recherche et d’enseignement supérieur avec le pacte pour la recherche et la loi de responsabilité des universités, il y a quelque chose de pathétique à voir un Parti qui s’est toujours battu pour le développement des forces productives reproduire et valoriser les idées de ceux qui combattent la technologie.
A force de suivre la mouvance environnementaliste le groupe communiste va finir par nous présenter un projet de loi visant à légaliser les médecines traditionnelles issues des pratiques ancestrales des terroirs et respectueuses de l’environnement !
Certains me reprocheront le ton agressif de mes écrits. Mais dans quel pays vivons nous ? Dans la patrie de Descartes les scientifiques sont ignorés, l’irrationnel règne en maitre dans les médias et la presse. Les associations environnementalistes sont considérées comme des académies dont les jugements ont valeur de principes !! Si les OGM représentent un quelconque danger, c’est à l’Etat de les détruire et non à des groupes autoproclamés défenseurs de la nature. Les méthodes de Bové ne sont pas plus acceptables que celles de R Ménard. La fin ne justifie pas les moyens. En tant que scientifique, j’enrage de voir des travaux de recherche dont des thèses détruits, des laboratoires vandalisés, j’enrage de voir mon pays perdre ses compétences dans le domaine stratégique des biotechnologies du végétal, j’enrage de voir le rabougrissement de l’enseignement de la biologie végétale à l’université. J’enrage de voir l’irrationnel, la peur du nouveau devenir la trame culturelle du journalisme.

Camarades, membres de la Direction du PCF, camarades députés et sénateurs, je vous propose de rencontrer des scientifiques dont la transgénèse végétale est la discipline qui ne font pas de l’idéologie qui ne sont pas prima dona des médias et essayent de faire vivre leur laboratoire avec beaucoup de difficultés, je vous propose de rencontrer des agriculteurs qui se sont mis aux OGM, ils vous diront pourquoi ils plébiscitent ces variétés. Venez confronter vos convictions anti-OGM avec les scientifiques et les agriculteurs qui défendent le principe de cette technologie. Vous ne cessez de réclamer un débat sur les OGM, je vous en donne l’opportunité, ne la refusez pas !

Gilles Mercier

sommaire