La Havane, 26.09.05 (AIN)

Les agents du FBI ont laissé le leader indépendantiste portoricain Filiberto Ojeda Rios, de 72 ans, « se vider de son sang jusqu'à la mort » après l’avoir blessé, a dénoncé le médecin Hector Pesquera à l’agence Prensa Latina.

après avoir participé à l’autopsie du leader de l’Armée populaire boricua (EPB), mouvement indépendantiste clandestin connu à Porto Rico sous le nom de Macheteros, le docteur Hector Pesquera, lui-même porte-parole du Mouvement indépendantiste national hostosien (MINH), a déclaré à l’agence Prensa Latina que la dépouille de Filiberto Ojeda portait un seul et unique impact de balle.

« Le projectile a pénétré à la hauteur de la clavicule droite, a touché le poumon et il est sorti par le dos » a précisé le médecin qui a souligné dans ses déclarations à Prensa Latina qu' il est évident que le FBI a laissé « le commandant Ojeda Rios se vider de son sang jusqu'à ce qu' il est mort par manque d’attention médicale ».

Le leader indépendantiste portoricain, qui avait 72 ans et portait un pacemaker en raison de ses problèmes cardiaques, est mort vendredi à Hormigueros, dans l’ouest de Porto Rico, où il aurait été blessé par un tireur d’élite, après avoir été encerclé par une force composée de plus 300 agents du FBI dont une vingtaine de tireurs d’élite arrivés spécialement de Virginie (aux Etats-Unis) pour participer à cette opération.

Filiberto Ojeda Rios participait à la célébration de l’anniversaire de la proclamation de la première République de Porto Rico, le 23 février 1868, au moment où il a été encerclé par les hommes du FBI.

Passé à la clandestinité le 23 septembre 1990, le leader indépendantiste portoricain de 72 ans avait été condamné à 55 ans de prison par contumace au Connecticut (aux Etats-Unis) sous l’accusation d’avoir volé plus de 7 millions de dollars au cours d’un hold-up, en 1983.

Dénoncée comme « un assassinat » par les secteurs les plus divers de l’opinion portoricaine, la mort de Filiberto Ojeda a obligé le gouverneur Anibal Acevedo à exiger du chef du FBI dans l’īle – gouvernée par Washington sous le statut d’« Etat libre associé » aux Etats-Unis – des explications sur les raisons qui l’ont amené à maintenir encerclée pendant 24 heures la maison où se trouvait le leader indépendantiste portoricain tout en sachant que ce dernier avait été blessé.

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