Résumé de l’histoire des Cinq Jacqueline Roussie publié le : 26 septembre, 2012 Gerardo Hernandez, Antonio Guerrero, Ramon Labañino,
Fernando Gonzalez et René Gonzalez, « les Cinq »
comme on les appelle, sont des Cubains emprisonnés depuis plus
de 13 ans aux Etats-Unis. Il faut savoir que les Etats-Unis, depuis plus de cinquante ans, soutiennent, voire organisent, le terrorisme à l’encontre de Cuba. Ils n’ont jamais admis que Cuba soit un pays souverain, libre de son choix de société. En 1960, le sous-secrétaire d’Etat pour les Affaires interaméricaines : Lester D. Mallory, préconisait dans un mémorandum : « La majorité des Cubains soutient Castro, il n’y a pas d’opposition politique efficace(…)Tous les moyens doivent être entrepris rapidement pour affaiblir la vie économique de Cuba(…)Une mesure qui pourrait avoir un très fort impact serait de refuser tout financement et livraison à Cuba, ce qui réduirait les revenus monétaires et les salaires réels et provoquerait la famine, le désespoir et le renversement du gouvernement ». Depuis telle est la ligne de conduite des U.S.A. envers Cuba, non seulement
il y a le blocus, mais les actes terroristes se sont multipliés
du fait des organisations financées et souvent mises en place par
les gouvernements des Etats-Unis. après l’écroulement de l’Union Soviétique, les Etats-Unis ont multiplié les attentats contre les infrastructures touristiques de La Havane pour ruiner le tourisme de l’île, source de devises. C’est ainsi que le jeune italien Fabio di Celmo a trouvé la mort en 1997. En 1998, les membres du réseau Avispa ont appris que de nouveaux attentats étaient programmés contre des avions de lignes desservant Cuba. Ils en ont informé leur gouvernement. L’écrivain Garcia Marquez, servant d’intermédiaire entre les gouvernements de Cuba et des USA, une délégation du FBI s’est rendue à La Havane en juin 1998. Trois mois plus tard, le 12 septembre 1998, étaient arrêtés ceux-là même qui avaient constitué le volumineux dossier remis à La Havane, par les autorités Cubaines, aux agents du FBI. Entre temps, le sinistre Hector Pesquerra avait été nommé chef du FBI de Sud Floride. après leur arrestation, Les Cinq ont été enfermés pendant 17 mois dans des cellules d’isolement de la prison de Miami dans des conditions extrêmes. En décembre 2001, le tribunal de Miami à l’issue d’une parodie de procès, a condamné les Cinq à de très lourdes peines. En tout, 4 perpétuités plus 75 ans. Mais, comme l’a déclaré, le 14 oct.2009 dans le New York Times, le docteur Pastor, ancien conseiller de la sécurité nationale du président Jimmy Carter pour l'Amérique latine : " Un jugement contre cinq agents de l'intelligence cubaine se déroulant à Miami est aussi juste qu'un jugement contre un agent de l'intelligence israélienne qui aurait lieu en Iran ». Depuis ce jugement, les appels se sont succédé, les uns annulant les autres. Le dernier en date, celui du 4 juin 2008 a ratifié les verdicts de culpabilité des Cinq. Il a confirmé les sentences de Gerardo et de René, et demandé de revoir à la baisse celles des trois autres Cubains. A la suite de cette décision, les avocats des Cinq ont demandé l’arbitrage de la Cour Suprême de Justice. Contre toute attente, et malgré les 12 demandes des nombreux « amis de la Cour », celle-ci a refusé le 15 juin 2009 d’étudier le dossier des Cinq. Devant le tribunal de Miami : René conserve sa condamnation à 15 ans, il a été libéré le 7 octobre 2011, mais doit rester 3 ans aux Etats-Unis ! Gerardo garde sa double condamnation à vie plus quinze mois. Pour lui, une nouvelle sentence a été écartée, sous prétexte, entre autres, qu' une perpétuité de plus ou de moins ne changerait pas sa situation ! Gerardo est maintenant le seul des Cinq à être dans une prison de haute sécurité où les conditions de vie sont des plus dures. Le 14 juin 2010, la demande d’un appel collatéral en son
nom a été présentée à la Cour Fédérale
de Miami. C’est pour lui le dernier recours prévu par le
système légal des Etats-Unis. Un des points de cet appel
concerne le fait que des journalistes qui couvraient le procès
des Cinq, entre décembre 1999 et décembre 2001, avaient
été achetés par le gouvernement fédéral
de Floride. Ces journalistes peu scrupuleux, contre de l’argent,
publiaient des articles ou faisaient des reportages haineux, dans le but
de monter l’opinion publique contre ces Cubains en cours de jugement,
et aussi contre Cuba. A partir de là, le sixième amendement
de la Constitution Américaine qui garantit un jugement juste devant
un jury impartial a été bafoué. De plus [...] les procureurs des Etats-Unis ont reconnu à
la fin du procès dans une motion de “circonstance imprévue”
qu' ils n’avaient aucune preuve suffisante pour le faire condamner,
en qualifiant la chose “d’obstacle insurmontable” pour
obtenir une condamnation si la juge donnait aux jurés des instructions
sur cette base. Cependant, l’appel [de la défense] fut refusé,
les instructions données, et le jury l’a condamné.
Il n’y a qu' à Miami [que c’est possible]…
». Rappelons, pour terminer, que le 27 mai 2005, le Groupe de Travail de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU sur les Détentions Arbitraires a déclaré « arbitraire et illégale « la détention des Cinq, car le procès n’a pas eu lieu dans le climat d’objectivité et d’impartialité requis par l’article 14 de la convention internationale des droits civiques et politiques. Source : Transmis par l'auteur |