Le blocus US a
coûté plus de 82 milliards de dollars à l’économie cubaine
La Havane, 28.09.05
(AIN)
Le blocus économique, commercial et financier dont Cuba fait l’objet
de la part des Etats-Unis a déjà coûté à l’économie cubaine plus de
82,6 milliards de dollars, révéle le Rapport de Cuba sur la résolution 59/11 de l’Assemblée générale
des Nations Unies rendu public à la Havane par le ministère cubain des
Affaires étrangeres.
Ce rapport, présenté
à la presse par Bruno Rodriguez, premier vice-ministre des Affaires étrangeres,
sera remis au secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, et il contient
des exemples très précis qui illustrent les conséquences de la politique
anticubaine de Washington pour l’économie de l’île et la vie
quotidienne des Cubains.
Le rapport signale
que parmi les dernières mesures anticubaines de l’administration Bush
se trouve la décision de restreindre encore plus les visites des ressortissants
états-uniens d’origine cubaine à leurs proches résidant dans l’île,
au point de reconnaître ce droit uniquement aux personnes ayant des liens
de parenté directs, ce qui exclut les oncles et tantes et autres.
Ces restrictions
empêchent également les échanges sportifs, culturels et autres entre des
institutions de Cuba et des Etats-Unis.
Le Rapport de Cuba sur la résolution 59/11 de l’Assemblée générale
des Nations Unies signale en outre que 77 sociétés, institutions bancaires
et ONGs ont été pénalisées par le gouvernement des Etats-Unis pour avoir
établi avec Cuba des échanges que Washington considère comme des violations
des dispositions du blocus.
Bruno Rodriguez
a mis l’accent sur le fait que quand Cuba utilise le terme
blocus dans le Rapport, ce mot ne fait pas référence à
l’absence de relations économiques ou financières entre Cuba et les
Etats-Unis mais aux actes de Washington qui vont
à l’encontre des relations commerciales normales [de Cuba] avec des pays
tiers .
Il a précisé à
ce propos que 11 des sociétés pénalisées sont des firmes étrangeres ou des
succursales de sociétés US dans des pays tiers, dont le Mexique, le Canada,
Panama, l’Italie, la
Grande Bretagne, l’Uruguay et les Bahamas, ce qui
indique que Washington applique ses lois en dehors des frontières états-uniennes.
Le premier vice-ministre
des Affaires étrangeres a souligné dans sa présentation du Rapport de Cuba sur la Résolution 59/11 de l’Assemblée générale
des Nations Unies que le blocus US prive les Cubains atteints du cancer,
y compris les enfants, de certains médicaments qui pourraient améliorer
leur qualité de vie ou les sauver.