L'immonde fait ses choux gras

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Jean-Louis Bertrand Pierre Levy nous fait parvenir un article du Monde du 25/01/21 avec le commentaire suivant:
 “Comme c'est un succès il faut bien appeler cela "post" communiste. Si c'était mauvais ce serait communiste tout court. Allez comprendre d'ailleurs ? "léniniste" (...forcément ! ...il a été éduqué en URSS ! ...dans les années ...1980 (!!! ?), mais un léniniste ..."post-communiste" quand même.
Ce sont néanmoins seulement les "caciques du régime" qui se félicitent du succès sanitaire ...la population, elle, elle s'en fout d'être bien soignée, puisque c'est ce que le "régime" veut, ça ne la concerne pas ! Et comme on la force à être bien soignée, quelle horreur, elle préférerait certainement être mal soignée, ou même mourrir. Non mais !!!
Et on a attendu toute l'année 2020 pour avoir ce premier article osant mentionner le succès vietnamien ! ...Des fois que ce succès donnerait de mauvaises idées aux citoyens de la macronie ?”
Je n'ai pas pu me retenir de le caviarder avec quelques remarques de mon cru (JL Bd)

publié le 26 janvier 2021

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Titre de l' article : Covid-19 : le Vietnam tire profit des ravages de la pandémie, contenus avec une approche très autoritaire.

Le régime postcommuniste se félicite de la tenue de son économie, après avoir employé la manière forte contre le Covid. Dieu merci le ridicule ne tue plus - l'impétrant devrait nous expliquer ce qu'est la manière douce. La manière made in USA sans doute avec le record du nombre de mort et de contamination ou la manière Macron avec son troisième confinement en perspective ?

Par Bruno Philip(Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)

« Camarades, un air de fête et de joie se répand dans tout le pays ! », se réjouissait, en décembre 2020, Nguyen Phu Trong, secrétaire général du Parti communiste vietnamien (PCV) et président de la République socialiste du Vietnam. Pour une fois, cette satisfaction autoproclamée ne relève pas seulement du discours de propagande type dans ce pays qui est politiquement l’un des plus répressifs d’Asie.

Alors que devait s’ouvrir, lundi 25 janvier, à Hanoï, le 13e congrès du PCV, grand rendez-vous politique quinquennal du Vietnam, les caciques du régime ont tout lieu, sur le double plan sanitaire et économique, de se féliciter du bilan de l’année 2020. Si l’on prend ses deux critères, le Vietnam fait figure d’exception en Asie du Sud-Est, et même dans la région Asie-Pacifique, où ce même bilan est contrasté : en Thaïlande, peu de morts dus à la pandémie, mais une récession redoutée de près de 7 % pour l’année 2021, selon les estimations du Fonds monétaire international ; hausse constante de la mortalité en Indonésie, avec un million de personnes infectées et plus de 27 000 décès ; état d’urgence sanitaire à Tokyo dans un Archipel qui, bien que n’ayant pas été dévasté par le virus, est néanmoins affecté par la maladie (notre zigoto devrait passer dans la grosse rigolage ou partiçciper au concours "parler pour ne rien dire").

Dans cet océan de difficultés, le Vietnam émerge comme un cas d’école et affiche une santé économique insolente. L’accumulation positive de plusieurs indicateurs devrait renforcer, à l’issue du congrès qui s’achève le 2 février, le poids politique des caciques du parti, dont le secrétaire général Trong, 76 ans. L’homme est un dur, un « léniniste » éduqué en Union soviétique, au début des années 1980.(Plus ignare que lui tu meurs)

Poids lourd de l’Asean

Entre autres bonnes nouvelles pour le gouvernement : une croissance qui a été de 2,6 % en 2020 et devrait être, selon certaines prévisions, de 1,6 % cette année ; les exportations ont crû, en 2020, de 9,9 %, et le ministère vietnamien de l’industrie et du commerce espère sur ce plan une croissance de 3 % à 4 % en 2021.

L’économie vietnamienne est désormais l’un des poids lourds de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) : elle a dépassé, en 2020, Singapour et la Malaisie, et se situe à la quatrième place, derrière l’Indonésie, la Thaïlande et les Philippines, se hissant au-dessus de cette dernière pour ce qui est du PIB par habitant. Les raisons du succès ? Le Vietnam a su tirer profit de la récession mondiale, alors que ses concurrents s’enfonçaient dans le marasme, parvenant à faire tourner son économie tout en maîtrisant le rythme des infections. Le pays a ainsi continué sur sa lancée des dernières années, la nation postcommuniste ayant instrumentalisé à son profit les conséquences de la guerre commerciale sino-américaine.

Un certain nombre de multinationales et d’entreprises installées en Chine ont délocalisé au Vietnam de manière significative ces dernières années, profitant d’une force de travail bon marché et bien formée du pays de l’« Oncle Ho », deux avantages comparatifs que ne possèdent pas nombre de ses voisins. Samsung, qui assemble au Vietnam des smartphones, songe ainsi à y implanter prochainement sa base chinoise d’usines d’ordinateurs.

« Jusqu’à présent, le Vietnam n’a pas seulement réussi à contrôler l’épidémie, mais a saisi l’occasion [du Covid-19] pour consolider la transformation numérique [de son économie] », se rengorgeait, fin 2020, le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères Pham Binh Dinh devant un parterre de « Viet kieu », membres de la diaspora vietnamienne revenus au pays pour y travailler.

Capacité intrusive

« La pandémie plaçait le Vietnam sur la liste des pays économiquement fragiles, car il est très dépendant de ses exportations, explique quant à lui Don Lam, PDG d’une firme vietnamienne d’investissements, dans le journal japonais en ligne Nikkei Asia. Mais c’est l’opposé qui s’est produit : l’ouverture commerciale du Vietnam a été l’une des raisons de son redressement rapide. »

La façon dont le Covid a été jugulé relève d’une conception autoritaire d’un système où la capacité des autorités à s’immiscer dans le cercle familial prime sur les droits de l’individu : visites nocturnes de la police chez des personnes suspectées d’être atteintes de la maladie ; publication des noms, des adresses de ces dernières ; traçage immédiat des cas contacts ; menaces d’emprisonnement contre ceux qui ne respecteraient pas les consignes, comme le port du masque.

Cette stratégie inflexible s’est révélée payante : à ce jour, le pays compte, du moins selon les chiffres officiels, 1 548 infections et trente-cinq morts – pour une population d’environ 100 millions d’habitants. Et, si l’on ne peut se fier aux statistiques dans cet univers dépourvu de transparence politique - c'est vrai qu'avec notre capitaine de pédalo la France brille par la transparence -, nombre d’observateurs étrangers s’accordent à dire que les hôpitaux ne donnent aucun signe d’engorgement : si la situation était alarmante, même le régime ne pourrait en masquer la réalité - autrement dit les statitiques sont bidons mais elles correspondent à la réalité -.

Avant l’ouverture du congrès du Parti, le gouvernement a, comme c’est de coutume, durci encore la répression contre dissidents et critiques : le 20 janvier, une utilisatrice de Facebook, Dinh Thi Thu Thuy, a été condamnée à sept ans de prison pour « s’être moquée des chefs du parti », en ayant écrit sur eux des « commentaires satiriques ». Le 5 janvier, les trois blogueurs Pham Chi Dung, Nguyen Tuong Thuy et Le Huu Minh Tuan ont été condamnés à des peines de onze à quinze ans de prison pour « propagande contre l’Etat ». Ils avaient eu l’imprudence de faire partie d’une association de journalistes indépendants interdite.

La fin de la répression n’est pas pour demain : selon des « fuites », relayées par Radio "Free" Asia, [voici le fin mot de l'histoire cet article a pour seule base Radio "bruit de chiotte" Asia made in CIA ] il semble que l’actuel numéro un de l’Etat-parti, Nguyen Phu Trong, pourrait bien être reconduit dans ses fonctions en dépit de la limite d’âge.

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