Inde : exonérations fiscales et développpement de la pauvreté

traduction MA a partir d'un article du Morning Star

Avec les cadeaux fiscaux au capital, notamment depuis les privatisations consécutives à la chute de l'URSS, l'état indien a perdu 350 milliards d'euros depuis 1948

envoyer à un ami envoyer un lien sur cet article a un ami

Les exonérations fiscales pour les plus riches et les grandes entreprises ont coûté à l'Inde au moins 352 milliards d'euros depuis qu'elle a conquis son indépendance en 1948, selon un report publié récemment par un organisme de surveillance financière états-unien. L'étude du Global financial integrity(GFI) a constaté que le flot d'argent détourné a atteint des sommets inégalés depuis le début des années 1990, quand l'Inde a privatisé de vastes pans de son économie dans le sillage de l'effondrement de l'Union soviétique.

Le pays en développement a perdu en moyenne 12 milliards d'euros par an entre 2002 et 2006. Dev Kar, ancien économiste du FMI qui est désormais économiste en chef du GFI, a déclaré que l' « argent détourné » aurait pu payer l'ensemble des infrastructures dont le pays a besoin et bien plus encore.
« Nous aurions pu avoir de meilleures écoles, de meilleurs programmes de santé, de meilleurs programmes d'alimentation pour les pauvres. Les enfants auraient pu être vaccinés et on aurait pu leur donner accès à de l'eau fraîche potable. De nombreuses régions n'ont même pas encore l'électricité », a-t-il déclaré.

La croissance économique de l'Inde au cours des deux dernières décennies a profité à l'élite riche du pays, tandis que des centaines de millions de travailleurs restent dans la pauvreté. Le rapport indique que la fuite de la richesse vers l'étranger a exacerbé ces inégalités. « Les individus qui dégagent les revenus net les plus élevés sont ceux qui détournent l'argent public », a ajouté M.Kar. « L'Indien moyen peut à peine survivre. Il n'est pas inséré dans la mondialisation, et même si il l'était, il n'aurait pas assez de ressources pour s'en sortir ».

Le Ministre des Finances et porte-parole du Parti du congrès, au pouvoir, n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur les résultats de ce rapport.

Source :solidarite internationale pcf.

sommaire