On ne parle pas des milliards de dollars d’aide apportée
par l’Extrême-Orient au Myanmar (Birmanie) Que veut l’Occident?
Les principales matières premières sont le pétrole
(plus d’un million de tonnes), l’étain, le zinc, le plomb,
le tungstène, l’argent et le minerai de fer. Environ la moitié
des extractions se fait grâce à la force hydraulique. Plus de 50%
des entreprises industrielles sont des moulins à riz. D’autres
secteurs industriels sont le bois (scieries et fabrication du bois de construction),
le sucre, le ciment, les textiles, les camions, l’électronique,
l’alimentation, les huiles végétales, le tabac et les cigarettes.
L’artisanat d’art, c’est-à-dire la sculpture sur bois
et sur ivoire, est très développé.
Le secteur économique le plus développé est l’agriculture
qui emploie plus de 60% de la population et qui représente environ 2/3
du revenu national. Chaque année, les 8,6 millions d’hectares de
terres cultivées produisent deux récoltes.
L’espérance de vie dépasse aujourd’hui 60 ans. En
1987, la population était de 35 millions d’habitants. Aujourd’hui,
elle est de 50 millions.
Actuellement, le pays est dirigé par une junte militaire. Ce qu' elle
a fait pour le pays, aucun roi ne l’avait fait auparavant. Elle a construit
des écoles même dans les régions frontalières si
bien que l’analphabétisme a pratiquement disparu. A quelques exceptions
près, les enfants font dix ans d’école suivis de 2 ans de
classes préparatoires à l’université. Une partie
des étudiants sont dispensés de frais d’inscription. (A
cet égard, le Myanmar pourrait constituer un modèle pour la riche
Allemagne.)
Au point de vue politique et idéologique, le gouvernement est à
l’écoute des citoyens: sans recourir à des slogans, il s’efforce
d’approvisionner de mieux en mieux la population. Les soins médicaux
de base sont gratuits. A cet égard également, le Myanmar est un
modèle pour les pays occidentaux.
Les liens familiaux sont très forts et au sein de la famille, les femmes
ont plus à dire que les hommes!
70 à 80% des habitants sont bouddhistes, mais il y a également
des chrétiens et des musulmans. Les moines jouissent d’un grand
prestige. Il est intéressant de savoir que tout Birman a été
moine une fois dans sa vie.
Intérêts géostratégiques des Etats-Unis
Plusieurs fois, les Etats-Unis, qui possèdent des bases
militaires à la frontière du pays, ont insisté auprès
de la junte militaire pour installer des stations radar, ce qui leur a été
refusé.
Il est donc très étonnant qu' après la visite du Dalaï-Lama
aux USA et en République fédérale à la fin de 2007,
il y ait eu soudain des soulèvements de moines au Myanmar. Tous ceux
qui connaissent un tant soit peu la situation dans ce pays se demandent qui
les finance. Ne serait-il pas possible, comme au Tibet, qu' agissent là-bas
des forces infiltrées? En tout cas, à propos du Tibet, il est
clair que les émeutes ont été télécommandées
depuis Washington (cf. www.german-foreign-policy.com du 9 avril). Et ceux qui
comprennent que c’est la Chine, avec laquelle le gouvernement birman entretient
de bonnes relations, qui est visée, voit sous un autre jour le contexte
politique, économique et avant tout militaire, notamment la catastrophe
naturelle de ces dernières semaines et l’attitude incroyablement
haineuse des médias occidentaux, y compris ceux d’Allemagne.
Les Etats-Unis veulent envoyer des troupes au Myanmar
On a prétendu que la junte avait très mal géré
la catastrophe, qu' elle avait échoué politiquement, qu' elle
avait d’abord refusé l’aide internationale pour lui opposer
ensuite des quantités d’obstacles bureaucratiques. Tout cela parce
que le gouvernement ne veut pas laisser entrer des équipes humanitaires
sans les contrôler. Or aucun pays au monde, et surtout pas l’Amérique,
ne laisse entrer des équipes, quelles qu' elles soient. après
tout, il pourrait s’agir de terroristes, de militaires ou d’agents
de services de renseignements qui préparent une occupation ou des attentats.
Ce qui est particulièrement suspect, c’est la demande des Etats-Unis
d’envoyer des troupes depuis la Thaïlande. Ils subordonnent directement
leur aide «désintéressée» à la condition
de pouvoir faire entrer leurs forces armées dans le pays. Les nombreux
autres moyens d’aide ne les intéressent absolument pas s’ils
ne sont pas liés à la possibilité d’exercer une influence
politique.
A ce propos, nous nous souvenons fort bien d’une manifestation organisée
au printemps 2007 à Berlin par la Fondation Adenauer qui a réuni
des opposants au régime cubain venus du monde entier pour débattre
du renversement du «régime Castro».
«Profiter d’importantes catastrophes naturelles pour provoquer un
changement de régime»
Dès le premier jour, un participant a fait une déclaration
digne d’être signalée: Le régime est si bien en selle
qu' il faudrait peut-être «profiter d’importantes catastrophes
naturelles pour provoquer un changement de régime».
Qui connaît en Allemagne le HAARP (High Frequency Active Auroral Research
– Recherches dans le domaine des hautes fréquences appliquées
aux aurores boréales) appelé également «arme climatique»?
Pourtant, dès les années 1970, la 31e Assemblée générale
des Nations Unies avait abordé la question et s’était déclarée
favorable à l’interdiction de la «guerre climatique».
Le HAARP est constitué de 180 antennes situées en Alaska dont
les ondes à hautes fréquences bombardent l’ionosphère
et peuvent être dirigées à la façon d’un miroir
parabolique vers n’importe quel endroit de la Terre.
Un article de la Berliner Zeitung du 3 février 1977 intitulé «Des
guerres avec tremblements de terre et cyclones?» fait remarquer que le
danger résulte du fait que, théoriquement – et aussi déjà
en partie pratiquement – il est possible de libérer assez facilement
d’énormes quantités d’énergie. L’ampleur
de ces catastrophes naturelles déclenchées artificiellement est
pour ainsi dire inimaginable. Ainsi, un cyclone tropical libère chaque
jour une quantité d’énergie 400 fois plus puissante que
la bombe d’Hiroshima. L’énergie de forts tremblements de
terre est comparable à celle de quelques mégatonnes de TNT, explosif
très puissant.
Les militaires américains ont intégré ces faits dans leurs
réflexions. Dès 1952, ils déclaraient: «La bombe
atomique est actuellement le plus puissant instrument de destruction de la vie.
La maîtrise du climat pourrait le devenir.» […]
Le grand danger pour l’humanité représenté par l’utilisation
abusive de la maîtrise du climat a été démontré
par des opérations secrètes des Américains pendant la guerre
du Vietnam. Elles ont provoqué par la suite dans les territoires libérés
des inondations et des tempêtes de feu destructrices.
A ce propos, Rosalie Bertell écrit dans son dernier livre «Planet
Earth – the Latest Weapon of War» que l’arme HAARP sera totalement
achevée en 2004.
Une aide de plusieurs milliards de dollars en provenance du Laos, du Viêt-nam,
de la Thaïlande, de la Chine, de l’Indonésie et de l’Iran
C’est pourquoi les forces de paix et les personnes
réalistes du monde entier devraient insister pour que l’Assemblée
générale des Nations Unies soit saisie de la question de l’utilisation
très probable de cette arme par les Etats-Unis et non pas, comme le demande
la Chancelière fédérale Merkel, de celle des prétendus
obstacles opposés à l’aide humanitaire par le gouvernement
du Myanmar.
A propos de cette aide, il est intéressant de constater que les médias
occidentaux n’ont pas dit un mot de l’aide de plusieurs milliards
de dollars en biens humanitaires apportée par le Laos, le Viêt-nam,
la Thaïlande, la Chine, l’Indonésie et l’Iran. Comme
si seules les puissances occidentales étaient en mesure d’apporter
une «véritable» assistance au Myanmar.
Le devoir des pays de s’entraider lors de catastrophes est inscrit dans
plusieurs conventions internationales, mais des conventions internationales,
par exemple, ne peuvent aucunement annuler le principe de non-ingérence
dans les affaires intérieures des pays inscrit dans la Charte des Nations
Unies (chapitre premier, article 2, alinéa 7).
D’ailleurs, les Etats-Unis ont eux-mêmes interdit à d’autres
pays (p. ex. à Cuba) d’apporter de l’aide, bien que celle-ci
n’ait pas été de nature militaire, lorsque la Nouvelle-Orléans
a été inondée à la suite du passage de l’ouragan
Katrina, il y a quelques années. (Que l’on considère la
proximité de Cuba et de la Nouvelle-Orléans!) A l’époque,
le gouvernement des Etats-Unis laissa surtout les couches les plus pauvres de
la population noire une semaine sans eau ni nourriture. Quand on considère
l’objectif politique de l’arme climatique HAARP, on comprend pourquoi
l’armée américaine n’a pas pu ou n’a pas été
autorisée à apporter une aide d’urgence à la Nouvelle-Orléans
alors qu' elle l’impose quasiment à des Etats frappés
par des typhons et des inondations, Etats qui lui sont pourtant hostiles. •
Un certain nombre de données concernant le Myanmar proviennent d’une
conférence faite récemment à la Karl-Liebknecht-Haus par
Mme Esche, docteur ès lettres et épouse d’un ambassadeur
de RDA au Myanmar, qui y a vécu 20 ans en tant que professeur de langue
et littérature allemandes. Aujourd’hui encore, elle y passe six
mois par année.
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