Le « massacre
» de Tienanmen était un mythe !
Deirdre Grisworld
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Le « massacre » de Tienanmen était un mythe !
L’hebdomadaire People’s World a publié récemment
sous ce titre un article qui met à mal la version occidentale du « massacre »
de la place Tien An Men.
People’s World est l’organe du parti politique étasunien
WORKER’S WORLD. Celui-ci est issu d’une scission avec le SWP (Socialist
Worker’s Party) intervenue en 1956 dont l’origine est la divergence
d’appréciation sur la Révolution chinoise. Depuis cette
date le WORKER’S WORLD PARTY peut être considéré,
même si toute classification de ce genre est simplificatrice, comme un
parti marxiste-léniniste prochinois.
qu' il publie un article documenté sur le pseudo massacre
de la place TIEN AN MEN n’est donc pas surprenant. Mais l’intérêt
de cet article est qu' il s’appuie sur des sources occidentales révélées
par WIKILEAKS.
La traduction qui suit a été faite par COMAGUER à partir
du texte anglais originel.
Un autre article publié récemment par le Japan Times confirme
que des combats de rue ont eu lieu hors la place, qu' il y a eu des pertes
des deux côtés, que des soldats ont été brûlés
vifs dans leur véhicule et confirme également que les 3000 étudiants
restant sur la place le 4 Juin au matin en sont sortis sains et saufs.
Le document le plus synthétique sur ces manipulations médiatiques
a été réalisé en 1998 par l’école journalisme
de l’Université Columbia de New-York (voir le résumé
en anglais sur www.alternativeinsight.com/Tiananmen.html) qui explique bien
que le « massacre » était un faux et que ce qui
s’est passé hors la place était un début de soulèvement
populaire contre le régime qu' il fallait à tout prix passer
sous silence.
Pour éclairer cet aspect le plus caché des évènements
l’article de PEOPLE’S WORLD insiste sur les espoirs entretenus à
l’époque par Washington de réaliser en Chine la même
opération qu' en URSS c'est-à-dire faire tomber le Parti
Communiste et l’économie planifiée et livrer la Chine aux
appétits capitalistes étrangers.
L’accueil de Gorbatchev à Beijing (17 Mai 1989) par le gouvernement
chinois, alors que les manifestations étaient commencées depuis
Avril , pouvait en effet être considéré comme le résultat
de la victoire au sein des organes dirigeants chinois d’un courant s’inspirant
de la Glasnost et de la Perestroïka soviétiques politique dont on
sait qu' elle était le préalable, un préalable conscient
pour des dirigeants comme Eltsine, à la disparition de l’URSS et
de toute référence au socialisme.
Cette politique était perçue et encouragée par l’Occident
comme facteur de destruction de l’URSS mais considérée par
une autre fraction du Parti Communiste Chinois comme le point d’arrivée
d’un processus d’abandon du socialisme initié dés
1956 en URSS et fermement critiqué dés l’origine par le
PCC, Mao en tête, fraction qui fut très certainement à l’origine
des manifestations qui perturbèrent gravement la visite de Gorbatchev.
La répression du mouvement va donc marquer la défaite de la ligne
« gorbatchévienne » au sein du PCC, confirmer le
poids politique de l’armée *et ouvrir la voie à la politique
d’ouverture et de développement économique préconisée
par Den Xiaoping et conduite fermement par le PCC depuis lors.
Ainsi l’année 1989 est-elle une année charnière au
cours de laquelle se met en place une nouvelle situation globale. L’Occident
va y voir avec la chute du mur de Berlin et la dissolution du bloc soviétique
une avancée triomphale voire définitive du capitalisme sans frontières
et il va écrire l’épisode Tien An men pour faire croire
que la chute du régime communiste chinois est proche.
En réalité il sait que le PCC a résisté, que l’attaque
conduite par l’URSS finissante a échoué et que le pays le
plus peuplé du monde, ayant préservé son indépendance
stratégique, va continuer sa marche en avant.
La résistance du PCC à la manœuvre occidentalo-gorbatchévienne
n’est en aucune manière une surprise. Elle est très directement
issue de l’application de la théorie du PCC des trois mondes qui
dés l’époque Brejnev regroupait dans le premier monde les
deux impérialismes : l’occidental et le social-impérialisme
soviétique et donc les considérait l’un et l’autre
comme des adversaires des pays moins développés à commencer
par la Chine Populaire. L’équipe dirigeante chinoise de l’époque
avec à sa tête, jusqu' aux évènements de Tien
An Men, Zhao Ziyang, était elle-même bien consciente de cette réalité
puisqu' elle avait posé comme condition à un rétablissement
des relations amicales avec l’URSS l’évacuation des troupes
soviétiques d’Afghanistan et de Mongolie.
Il ne reste alors à l’Occident qu' à mettre en scène
le dispositif classique de harcèlement psycho-politique droitdelhommiste
pour embarrasser cette Chine communiste qui vient à nouveau de lui échapper :
la fiction du « massacre » des étudiants de Tien
An Men en constitue le socle.
A ce propos il ne faut jamais oublier qu' un des organes clés du
système politique chinois, et probablement le plus influent est la Commission
Militaire Centrale dont la direction a été assurée successivement
par Mao Zedong et Deng Xiaoping et qui l’est aujourd’hui par Hu
Jintao.
Source : Publié par PEOPLE’S WORLD le 29 juin 2011
Auteur : Deirdre Grisworld
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