élections européennes : Une recomposition politique au service du grand capital

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publié le : 2 juillet 2019

la première caractéristique des élections qui viennent de se tenir dans les 28 pays de l’Union Européenne (UE), c’est le fort taux d’abstention. En effet, la participation varie fortement d’un pays à l’autre. Elle est de 89 % en Belgique où le vote est obligatoire, elle est seulement de 22,7 en Slovaquie. Dans l’ensemble, la participation est en augmentation. Elle passe pour l’UE de 42,5% en 2014 à 51 % en 2019. Cependant, Neuf pays n’atteignent pas les 40 %. La France se situe dans la moyenne de l’UE. La deuxième caractéristique, c’est que les situations nationales ont fortement jouées sur les résultats et cela à été tout particulièrement vrai en France.

Dans de nombreux pays importants de l’UE, Angleterre, France, Italie, les partis d’extrême- droite arrivent largement en tête avec respectivement 31,6 ; 23,3 et 34,7 % des voix. Ils absorbent un mécontentement populaire qui s’est déjà traduit dans d’autres élections : Brexit, élection présidentielle et législative. Dans de nombreux autres pays l’extrême-droite progresse sans obtenir des résultats qui la mettent en capacité de jouer encore un rôle de premier plan. En Pologne le parti au pouvoir que l’on peut qualifier d’extrême-droite obtient 46 % des voix, en Hongrie il atteint 53 % des voix. Ces deux partis s’ils se disent opposés à la ligne de l’UE, se distinguent par leur politique nationaliste et anti-immigration. Au bilan les uns et les autres, fidèles membres de l’alliance impérialiste qu’est l’OTAN, comme d’ailleurs les autres membres de l’UE, servent bien les intérêts du capital.

Avec des situations variables suivant les pays, par exemple le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol se place et de loin à la première place avec 32,1 % des voix, la plupart des partis social-démocrates qui contrôlent le parlement européen de conserve avec le Parti Populaire sont en recul. Ainsi le Parti Social-démocrate en Allemagne n’arrive qu’en troisième position avec 15,8 % des voix. Il en va de même des partis « conservateurs » qui assument depuis longtemps, avec ou en alternance avec la social-démocratie, le pouvoir et payent ainsi une impopularité liée au mécontentement que génère ces politiques.

Dans la partie ouest de l’Europe, les écologistes font une avancée significative, souvent sur le dos de la social-démocratie. Ils entrent dans l’équation gouvernementale de la gestion future du capital en s’appuyant sur la campagne incessante et lancinante visant à persuader, en particulier la jeunesse, que le « péril environnemental » contraint à des politiques d’austérité renforcées. Le capital qui investit beaucoup dans l’écologie politique voir là une possible alternative sans danger pour lui.

Pour les partis communistes et dit de « Gauche Radicale »qui ont renoncé à la lutte des classes et se fondent dans le moule de l’UE en voulant la « réformer » ces élections sont un échec cuisant. C’est vrai en France pour le PCF et la France Insoumise, mais aussi en Espagne ou l’alliance Podemos-Gauche Unie passe de 18 % à 10 %. Ces résultats montrent l’impasse dans laquelle sont engagés ces partis. En Grèce, le Parti Communiste de Grèce (KKE) qui joue son rôle de parti révolutionnaire, les résultats sont, malgré un situation complexe, positifs. Ce parti retrouve les deux sièges qu’il avait dans la précédente mandature et les élections municipales qui avaient lieu en même temps que les élections européennes confirment largement ce résultat.

Si donc des changements sont observés dans la composition du parlement européen et donneront lieu à des tractations pour le partage des postes, ne doutons pas que le grand capital monopoliste n’en a rien à craindre. Pour nous, la lutte continue. C’est celle de combattre l’Europe capitaliste et son bras armé qu’est l’alliance impérialiste de l’OTAN. Nous le ferons avec tous ceux qui en Europe partagent ce combat.

Parti Communiste Révolutionnaire ( France )

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