compte rendu de la rencontre du 18/12/17 avec l' ambassadeur de la République Populaire de Corée

Envoyer à un ami  envoyer un lien sur cet article a un ami

publié le : 28 Décembre 2017
mis à jour le :28 Juin, 2019

Nous avons expliqué les origines du collectif communiste Polex, en quoi consiste notre groupe de réflexion et qui nous étions. Nous venions en communistes français indépendants et internationalistes chercher de l’information à la source .

Mr L’ambassadeur s’est présenté, en plus de porte-parole de son pays, comme un membre et militant du Parti du travail de Corée du Nord. (Ils n’ont plus de contact avec le Parti Communiste Français officiel).

Nous avons évoqué l’actuelle situation difficile de la théorie révolutionnaire en France surtout au niveau de la jeunesse. Nous l’avons informé des cours de Jean Salem à l’Université Paris Sorbonne. Il nous a expliqué que le parti du travail de Corée du Nord était un parti marxiste-léniniste au service de la classe ouvrière. Le parti est l’avant-garde du peuple et l’objectif final est de réaliser le socialisme. En plus des enseignements du marxisme, le Parti du travail (KWP).s’appuie sur la doctrine basée sur l'autosuffisance appelé «  juche » et développée par Kim II Sung  fondateur de la République de Corée du Nord. L’ambassadeur nous a parlé ensuite de la politique de Songun (mis en place par Kim Jong-Il dans le prolongement des idées du « juche ») qui fait des affaires militaires les tâches prioritaires de l’Etat. Elles permettent de défendre la patrie, la révolution et le socialisme et de pousser avec force l’édification socialiste dans son ensemble en s’appuyant sur la nature révolutionnaire et la combativité de l’armée populaire.

Rappel : Kim Il-sung mort en 1994, a eu pour successeur son fils KimJong-Il  auquel a succédé en 2011 son fils cadet Kim Jong-un.

Le renforcement de la puissance militaire doit avoir pour corollaire une puissance économique accrue, dans la perspective de la réunification de la Corée. Pour le gouvernement de Corée du Nord la réunification doit se faire de manière pacifique sans ingérence étrangère. Pour eux la Corée du Sud n’est pas libre de sa politique car elle est complètement inféodée aux forces militaires, économiques et diplomatiques US. Il a beaucoup insisté en répétant plusieurs fois l’importance de l’indépendance nationale, de la souveraineté, du retrait des bases étrangères. Seules ces conditions permettront au sud de faire un travail auprès des masses populaire pour l’union nationale sans l’intervention d’éléments extérieurs et réaliser la réunification. Pour la question nucléaire il en a parlé comme un grand sacrifice pour le peuple Nord-Coréen. Pour lui en 1994, les états-Unis se préparaient à frapper sur le réacteur nucléaire à Yongbyon, afin d'empêcher les Coréens de pouvoir extraire de quoi fabriquer de futures armes nucléaires. Finalement la guerre est évitée à la suite de négociations avec le président Clinton. Le gouvernement nord-coréen s'engage à ne pas fabriquer de telles armes et à ne travailler que sur un programme civil en échange d'un important programme d'aide des états-Unis. Mais quelques années plus tard, le président Bush remet en cause ces accords et cela conduit la République de Corée du Nord à reprendre ses recherches en balistique et pour la création d’une défense nucléaire.

Nous avons évoqué les faibles relations avec l’Etat Français En effet il n’y a pas de relations économiques seulement quelques contacts au niveau culturel en Archéologie et en linguistique (3 étudiants de l’inalco en Corée du Nord). Actuellement dans le cadre de la Mission archéologique à Kaesong, Madame Elisabeth Chabanol s’est rendue du 19 au 25 novembre 2017 en mission en RPD de Corée afin de diriger les travaux de post-fouilles avec les archéologues et historiens du National Authority for Protection of Cultural Heritage (NAPCH) Le directeur du Bureau français de coopération en RPDC, M. Jean-François Fitou, avec des autorités de RPDC et de la communauté diplomatique ont été informé de ces travaux.

Nous avons échangé sur la politique au Moyen Orient et en Syrie et «  l’axe de la résistance » Son analyse rejoint la nôtre sur les actions déstabilisatrices d’Israël, des USA et de l’Arabie Saoudite (et ses satellites). L’Iran est un pays ami puisque nous sommes avec eux dans l’axe du mal nous a-t-il précisé avec humour. Bien sûr ils font une distinction nette entre les positions favorables à des négociations comme les préconisent les russes et les chinois et les pressions guerrières des USA et des occidentaux. il a été prévu de se revoir.

Jean François Loubiere

 accueil   Polex   sommaire