LETTRE DE PRAGUE : mis à jour le : 22 Août, 2019 Le neuvième Congrès du Parti Communiste de Bohème et Moravie s´est tenu à Prague les 14 et 15 mai 2016, 26 ans après le renversement du régime dit socialiste en novembre 1989. La situation économique, sociale et politique dans le pays est devenue très compliquée. Dans un pays d'à peu près 10,6 millions d'habitants il y a approximativement un demi million d'étrangers – surtout Slovaques et Ukrainiens – qui se sont intégrés ou s´intègrent dans les usages de la population originale en respectant les normes légales du pays. La société est devenue très différenciée. On y compte environ 20 mille richards qui possèdent chacun au moins un million de dollars EU. Dans ce groupe se trouvent des milliardaires, parmi eux ceux qui ont privatisé (plutôt volé) la richesse économique construite surtout par l´état avant 1989. De l´autre côté il y a dans le pays 1,02 million habitants qui vivent sous le niveau de pauvreté. Dans ce groupe tombent tous les solitaires dont le revenu mensuel représente moins de 10220 couronnes (moins de 380 €), pour la famille avec deux petits enfants cela fait 21461 couronnes (moins de 800 €). Il arrive que quelques parents ne peuvent pas payer les repas de midi à l´école pour leurs enfants. Le salaire mensuel moyen en 2015 ne faisait que 26467 couronnes, soit 980 € environ; mais deux tiers des salariés touchaient mensuellement moins que ce salaire moyen. Le gouvernement dirigé par le président du Parti tchèque social démocratique composé avec les représentants du mouvement ANO (l´Alliance des citoyens mécontents) et le Parti chrétien-démocratique est parfois caractérisé comme gouvernement centriste, mais il se déplace peu à peu vers la droite. Ce gouvernement protège totalement le système capitaliste dans le pays; dans la politique extérieure il fait parti de la politique de l´OTAN, des états unis – y compris les sanctions contre la Russie et il se soumet avec parfois quelques réticences à la politique de l´UE. En politique intérieure, il applique quelques mesures positives. il a par exempla supprimé quelques mesures prises par les gouvernements précédents dirigés par le Parti démocratique civique (ODS). Il a abrogé p. ex. la majorité de paiements exigés des patients pour chaque visite chez le médecin, pour chaque prescription médicale dans les pharmacies, pour le séjour dans l´hôpital etc.. C´était surtout le PCBM qui a été contre l´introduction de ces taxes dans la santé, qui ont appauvri surtout les gens âgés. Le gouvernement a haussé le salaire minimum. Mais ce gouvernement qui réduit l´endettement de l´Etat, refuse l´imposition des revenus progressivement d´après leur grandeur. Il refuse d'abroger la loi concernant les soi- disant restitutions d´Eglise même si c´était la revendication essentielle du parti social démocratique avant les élections législatives en 2013, ce que la majorité de la population a soutenu. Les soi-disant restitutions terminées, l´église catholique en République tchèque deviendra le plus grand propriétaire d'un pays où la majorité de la population est athée, ce qui n´avait pas lieu même entre les deux guerres mondiales. Dans la Chambre des députés (200 députés) le PCBM représente - avec ses 33 députés un vice-président et 3 présidents des comités – le plus fort parti oppositionnel. Le président du PCBM le camarade Filip dans le rapport présenté au congrès a tout d´abord mentionné qu´il y a justement 70 années, le Parti communiste de Tchécoslovaquie a au mois de mai 1946 pour la première fois gagné les élections législatives. Peu après il a constaté que dans les dernières élections régionales en 2013 le PCBM a gagné les élections dans deux régions (le pays est divisé en 13 régions et la capitale); actuellement le PCBM est représenté dans les organes régionaux par un préfet; dans 9 régions le PCBM est entré dans les coalitions dirigeantes avec les sociaux démocrates où les communistes sont représentés par les vice-préfets et/ou par plusieurs membres dans les conseils dirigeants. L´orateur ayant expliqué le rôle agressif du capital mondialisé, surtout le rôle de l´OTAN, des états Unis dans les conflits un peu partout dans le monde (Syrie, Libye, Irak, Ukraine) ainsi que la situation politique dans le pays, et a posé une question: Est-il possible que le PCBM puisse gagner les élections législatives? A cette question il a donné une réponse affirmative. Le congrès a réélu le président du CC Vojt?ch Filip, le premier vice-président du CC Petr Šim?nek, le vice-président ji?í Dolejš vice-président du Comité central du PCBM et Josef Skála, historien, publiciste, idéologue, experimenté dans les relations internationales, candidat au congrès à la présidence, respectivement vice-présidence du parti est élu vice-président du CC du PCBM. Le congrès s´est déroulé en présence des délégués régulièrement élus, plusieurs hôtes du pays, tels que le président du Parti du socialisme démocratique, du président de l´organisation syndicale la plus nombreuse, du président du conseil des retraités, du président de l´Association des locataires, du président de la société pour le dialogue européen etc. Le congrès a été suivi par les délégations fraternelles du 16 pays de l´Europe, de l´Asie et de l´Amérique latine. Le congrès a approuvé un document qui s´appelle Neuf priorités du neuvième congrès du PCBM. Dans l´introduction à ce document on peut lire: „Nous pouvons réaliser nos buts seulement grâce au soutien de la majorité des citoyens, en collaboration avec eux. C´est pourquoi nous invitons à une discussion ouverte concernant nos intentions et les besoins de la société.“ Et voici le texte intégral des priorités: „Nous allons énergiquement imposer les revendications légitimes des citoyens. En effet une solution conséquente des problèmes principaux de la société facilitera seulement le système de justice plus sociale; nous comptons imposer un tel système. Ota Lev |