Une lettre à Obama pour Ana Belén Montés

Pour ceux qui ne savent pas qui elle est voir http://www.legrandsoir.info/
mis à jour le : 22 Août, 2019

Monsieur le Président,

A quelques mois de votre fin de mandat nous vous sollicitons à nouveau pour la libération d’Ana Belén Montés.

Comme bien des héros tels José Marti [Votre hommage du 21 mars 2016 à La Havane] ou Nelson Mandela (votre discours du 10 décembre 2013 à Johannesburg) qui ont connu l’exil ou la prison, et à qui l’histoire a donné raison, Ana Belén Montés a anticipé sur les futures relations entre les Etats-Unis et Cuba. Elle n’a pas espionné au profit de Cuba dans le but de nuire au peuple des Etats-Unis, mais bien pour protéger le peuple cubain d’attaques agressives fomentées par votre pays.

Le 22 mars 2016 vous avez déclaré lors de votre venue à La Havane, Monsieur le Président: "Je suis venu ici pour enterrer les dernières séquelles de la Guerre froide dans les Amériques. Je suis ici venu ici pour tendre la main de l’amitié au people cubain”.

Vos paroles vont dans le sens de celles prononcées quatorze ans plus tôt par Ana Belén Montés dans son plaidoyer lors du procès : « (…) Votre honneur, je suis devant vous aujourd'hui pour une activité à laquelle je me suis livrée parce que j'ai obéi à ma conscience plutôt qu'à la loi. Je crois que la politique de notre gouvernement vis-à-vis de Cuba est cruelle et injuste, profondément agressive, et je me suis sentie moralement dans l'obligation d'aider l'île à se défendre contre nos efforts de lui imposer nos valeurs et notre système politique. Nous avons fait preuve d'intolérance et de mépris à l'égard de Cuba depuis plus de 40 ans. Nous n'avons jamais respecté le droit pour Cuba de choisir sa propre voie vers ses propres idéaux d'égalité et de justice. (…) Mon plus grand désir est de voir des relations amicales s'établir entre les Etats-Unis et Cuba. J'espère que mon cas contribuera d'une certaine manière à encourager notre gouvernement à abandonner sa politique hostile envers Cuba et à collaborer avec la Havane dans un esprit de tolérance, de respect mutuel, de compréhension. (...) » 

Monsieur le Président, en libérant Ana Belén Montés vous seriez en harmonie avec votre déclaration de La Havane, et vous prouveriez comme vous l’avez fait en libérant les Cinq en décembre 2014 la sincérité de votre attachement à de nouvelles relations avec Cuba.

Recevez, Monsieur le Président, l’expression de nos sentiments humanistes les plus sincères.

Jacqueline Roussie, Maurice Lecomte

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