Arrêt de l'intervention française en Syrie !
Retrait de toute force française hors du territoire national !
Retrait de la France de l'Otan !
Selon la propagande diffusée par les médias français,
il y a une bonne intervention militaire en Syrie et une détestable.
La "bonne", bien sûr, c'est celle des aviations occidentales,
française, US et britannique. La mauvaise, c'est forcément celle de la Russie...
Cette distinction est quotidiennement ressassée par la télé, les
radios, les journaux.
C'est la position officielle du gouvernement français.
Voyons les choses telles qu'elles se passent réellement.
Depuis 2011, le gouvernement légal de Syrie, reconnu
comme tel par l'ONU, fait face à une subversion interne armée, alimentée
massivement de l'extérieur directement par le Qatar et l'Arabie
saoudite, avec la complicité ouverte de la Turquie et des Etats
occidentaux, dont la France. Sous prétexte que le pouvoir légal
syrien de Bachar al-Assad se défend contre l'agression, il est accusé
de "massacrer son peuple", son président élu "n'aurait
pas le droit de vivre", selon les paroles prononcées, au nom
de la France, par le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius.
Et joignant les actes à la parole, le gouvernement
Hollande-Valls fournit armes et munitions les plus sophistiquées
à la subversion et a entrepris une campagne de bombardement officiellement
contre les bases de Daesh, mais en fait en soutien aux groupes aussi
fanatiques d'Al-Qaïda et autres combattants islamiques étrangers
engagés contre le pouvoir syrien.
En clair, le gouvernement français fait la guerre
au gouvernement légitime de Syrie ! En violation flagrante avec
la Charte de l'ONU, sans mandat du Conseil de sécurité, au mépris
de la Loi internationale !
Mais , rétorquera-t-on, la Russie aussi multiplie
ses bombardements en Syrie...Certes, mais Moscou intervient a la
demande du gouvernement reconnu de Damas, du fait de l'agression
extérieure subie par ce pays et en conformité avec les traités d'assistance
signés entre les deux gouvernements.
C'est-à-dire à l'inverse de l'intervention française et occidentale.
Car soutenir militairement la subversion à l'encontre
d'un gouvernement légal est contraire, non seulement moralement
mais juridiquement à la charte des Nations unies.
Alors, chaque français doit légitimement se poser
la question : Pourquoi cette intervention française ?
Parce que le gouvernement de Damas n'est pas jugé
démocratique ?
Qu'il imposerait un système autoritaire à son peuple
?
Qu'il est coupable de réprimer violemment l'opposition
?
Ces allégations sont contredites par les représentants
de toutes les confessions syriennes, qui assurent que, contrairement
aux autres Etats du Moyen-Orient, nos "alliés", la liberté
des cultes est respectée en Syrie et que le pouvoir est issu d'élections
qui n'offraient pas de critiques quand Bachar al-Assad était, il
y a peu d'années encore, l'invité d'honneur de la France aux cérémonies
du 14 juillet...
Mais la légitimité du pouvoir syrien ne doit-il
pas être jugée par le peuple syrien lui-même, et par lui-seul, comme
le proclament le gouvernement de Damas, appuyé par Moscou, lors
d'élections générales , et non pas soumis à l'appréciation des Etats
étrangers, qui de surcroît alimentent la subversion ?
Pourtant, une question se pose.
Pourqoi l'attitude guerrière du gouvernement Hollande-Valls, mis
en orbite par Washington ? Et s'il s'agissait entre autres, de pétrole,
et plus précisément du projet de mise en service d'un pipe-line
qui relierait l'Arabie saoudite à la Turquie, passant obligatoirement
par la Syrie, et rejeté par le gouvernement de Damas, comme contraire
à la souveraineté de son pays ?
Ce véto syrien contrarierait les intérêts saoudiens
et turques, ce qui expliquerait en partie l'engagement des deux
Etats en question envers la subversion anti-Assad...Et l'engagement
dans le même sens du gouvernement de Paris, compte-tenu des intérêts
économiques qui unissent la France à Riyad en particulier avec la
vente massive d'armes à l'Arabie saoudite, sans parler des connivences
personnelles entre les dirigeants saoudiens et français. Rappelons-nous
la visite immédiate de François Hollande auprès du nouveau roi d'Arabie,
à l'occasion de l'intronisation de ce dernier, souverain qui, comme
son prédécesseur, maintient son pays dans un système moyen-âgeux,
avec la tête tranchée pour les délinquants et les opposants, la
lapidation et la crucification des condamnés.
En clair, on nous ment sur les raisons de l'intervention
militaire française en Syrie; Il faut que celle-ci cesse ! Que les
bombes et les missiles français arrêtent de frapper un Etat souverain,
à l'encontre de la loi internationale. La France aurait mieux à
faire en soutenant un processus de paix sous l'égide des Nations-Unies.
Retrait de toute force françaises hors du territoire
national !
Retrait de la France de l'Otan !
Tels devraient être les mots d'ordre de l'opinion
progressiste française.
Jean Levy
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