Arrêt de l'intervention française en Syrie !
Retrait de toute force française hors du territoire national !
Retrait de la France de l'Otan !

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mis à jour le : 22 Août, 2019

Selon la propagande diffusée par les médias français, il y a une bonne intervention militaire en Syrie et une détestable. La "bonne", bien sûr, c'est celle des aviations occidentales, française, US et britannique. La mauvaise, c'est forcément celle de la Russie... Cette distinction est quotidiennement ressassée par la télé, les radios, les journaux.

C'est la position officielle du gouvernement français.

Voyons les choses telles qu'elles se passent réellement.

Depuis 2011, le gouvernement légal de Syrie, reconnu comme tel par l'ONU, fait face à une subversion interne armée, alimentée massivement de l'extérieur directement par le Qatar et l'Arabie saoudite, avec la complicité ouverte de la Turquie et des Etats occidentaux, dont la France. Sous prétexte que le pouvoir légal syrien de Bachar al-Assad se défend contre l'agression, il est accusé de "massacrer son peuple", son président élu "n'aurait pas le droit de vivre", selon les paroles prononcées, au nom de la France, par le ministre des Affaires Etrangères, Laurent Fabius.

Et joignant les actes à la parole, le gouvernement Hollande-Valls fournit armes et munitions les plus sophistiquées à la subversion et a entrepris une campagne de bombardement officiellement contre les bases de Daesh, mais en fait en soutien aux groupes aussi fanatiques d'Al-Qaïda et autres combattants islamiques étrangers engagés contre le pouvoir syrien.

En clair, le gouvernement français fait la guerre au gouvernement légitime de Syrie ! En violation flagrante avec la Charte de l'ONU, sans mandat du Conseil de sécurité, au mépris de la Loi internationale !

Mais , rétorquera-t-on, la Russie aussi multiplie ses bombardements en Syrie...Certes, mais Moscou intervient a la demande du gouvernement reconnu de Damas, du fait de l'agression extérieure subie par ce pays et en conformité avec les traités d'assistance signés entre les deux gouvernements.
C'est-à-dire à l'inverse de l'intervention française et occidentale.

Car soutenir militairement la subversion à l'encontre d'un gouvernement légal est contraire, non seulement moralement mais juridiquement à la charte des Nations unies.

Alors, chaque français doit légitimement se poser la question : Pourquoi cette intervention française ?

Parce que le gouvernement de Damas n'est pas jugé démocratique ?

Qu'il imposerait un système autoritaire à son peuple ?

Qu'il est coupable de réprimer violemment l'opposition ?

Ces allégations sont contredites par les représentants de toutes les confessions syriennes, qui assurent que, contrairement aux autres Etats du Moyen-Orient, nos "alliés", la liberté des cultes est respectée en Syrie et que le pouvoir est issu d'élections qui n'offraient pas de critiques quand Bachar al-Assad était, il y a peu d'années encore, l'invité d'honneur de la France aux cérémonies du 14 juillet...

Mais la légitimité du pouvoir syrien ne doit-il pas être jugée par le peuple syrien lui-même, et par lui-seul, comme le proclament le gouvernement de Damas, appuyé par Moscou, lors d'élections générales , et non pas soumis à l'appréciation des Etats étrangers, qui de surcroît alimentent la subversion ?

Pourtant, une question se pose.
Pourqoi l'attitude guerrière du gouvernement Hollande-Valls, mis en orbite par Washington ? Et s'il s'agissait entre autres, de pétrole, et plus précisément du projet de mise en service d'un pipe-line qui relierait l'Arabie saoudite à la Turquie, passant obligatoirement par la Syrie, et rejeté par le gouvernement de Damas, comme contraire à la souveraineté de son pays ?

Ce véto syrien contrarierait les intérêts saoudiens et turques, ce qui expliquerait en partie l'engagement des deux Etats en question envers la subversion anti-Assad...Et l'engagement dans le même sens du gouvernement de Paris, compte-tenu des intérêts économiques qui unissent la France à Riyad en particulier avec la vente massive d'armes à l'Arabie saoudite, sans parler des connivences personnelles entre les dirigeants saoudiens et français. Rappelons-nous la visite immédiate de François Hollande auprès du nouveau roi d'Arabie, à l'occasion de l'intronisation de ce dernier, souverain qui, comme son prédécesseur, maintient son pays dans un système moyen-âgeux, avec la tête tranchée pour les délinquants et les opposants, la lapidation et la crucification des condamnés.

En clair, on nous ment sur les raisons de l'intervention militaire française en Syrie; Il faut que celle-ci cesse ! Que les bombes et les missiles français arrêtent de frapper un Etat souverain, à l'encontre de la loi internationale. La France aurait mieux à faire en soutenant un processus de paix sous l'égide des Nations-Unies.

Retrait de toute force françaises hors du territoire national !

Retrait de la France de l'Otan !

Tels devraient être les mots d'ordre de l'opinion progressiste française.

Jean Levy

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