Lettre ouverte à « M »,
éditorialiste du Monde
Le 30 juin 2013, chez Fralib à Gémenos,
les participants aux Assises du Communisme affirmaient l'urgence
d'un processus de réappropriation de la souveraineté
nationale et appelaient à sortir de l'UE, de l'Euro et de
l'Alliance Atlantique ».
En août 2014, la conférence d'Assise, réunissant
divers mouvements progressistes européens, avait de la même
façon appelé à « sortir des institutions
supranationales qui maintiennent l'ordre néolibéral :
OTAN, FMI, OMC, Union Européenne et Euro ».
Réunis à Vénissieux en décembre 2014,
les participants aux Assises, établissant que « le
capitalisme ne peut pas répondre aux besoins du peuple »,
ont à nouveau posé l'exigence « d'un front
populaire, patriotique et antifasciste ». Dix ans après
la victoire du non au traité constitutionnel européen
et la forfaiture de nos dirigeants politiques, ils réaffirment
la nécessité de « sortir de l'Euro, de
l'Union Européenne et de l'OTAN ».
Dans le monde daté du 27 janvier 2015, on
peut lire sous votre plume que « la colère d'une
partie des Grecs contre l'austérité aurait pu faire
le lit d'un parti d'extrême droite. Elle aurait pu nourrir
la montée d'une formation ultra, prônant le retrait
de l'euro, de l'union européenne et, pour faire bonne mesure,
de l'OTAN (ce qui correspond au programme du front national français) .
C'est nous qui soulignons la parenthèse. Peut-être
ne pouvez-vous pas comprendre combien un tel amalgame avec l'extrême
droite peut choquer ceux qui parmi les communistes - et au delà
- aspirent à sortir du capitalisme, en s'en donnant les moyens.
C'est à la fois de la désinformation, de la malhonnêteté
intellectuelle et une ignominie politique. Le Monde se grandirait
en rétablissant une vérité qui semble-t-il
dérange au point d'entretenir cette détestable confusion.
Francis Arzalier, Pierre Lenormand et Jean Lévy (Collectif communiste Polex)
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