Coup d'Etat au Honduras : les USA ne changent pas
Des militaires ont arrêté le dimanche 28
juin à l'aube le président du Honduras, Manuel Zelya, qui était
sur le point d'organiser une consultation populaire pour ouvrir la voie à
une révision de la Constitution qui lui permettrait de briguer un deuxième
mandat le 29 novembre jugée illégale par la Cour suprême.
Au moins huit de ses ministres, dont la ministre des affaires étrangères,
ont été arrêtés. La veille, M. Zelaya avait limogé
le chef d'état-major général devant le refus des militaires
de distribuer le matériel de vote (AFP).
L'Union européenne a condamné dimanche l'arrestation
par les forces armées du président du Honduras, Manuel Zelaya,
et réclamé sa libération "immédiate",
a annoncé la présidence tchèque de l'UE. A Washington,
le président Barack Obama s'est déclaré "très
préoccupé" et a demandé aux "acteurs politiques
et sociaux" de ce pays d'Amérique centrale de respecter la démocratie
et l'état de droit.
La modération des termes du président Obama suggère
que les Etats-Unis sont directement derrière ce coup d'Etat. Eva Golinger,
journaliste basée au Venezuela, note entre autre indices que Martha Diaz,
coordinatrice de l'ONG Grupo Paz y Democracia financée par l'agence américaine
USAID a qualifié le coup d'Etat de "transition vers la démocratie".
Selon le New-York Times les Etats-Unis étaient au courant du projet de
coup d'Etat.
Elu président en janvier 2006, M. Zelaya avait opéré
un net virage à gauche et s'était rapproché des dirigeants
de gauche antilibéraux de la région. Depuis plusieurs décennies
le Honduras était un des piliers de la politique réactionnaire
en Amérique centrale. Ceux qui s'attendaient à une évolution
positive de la diplomatie étatsunienne sous le mandat du président
Obama reçoivent là un bien mauvais signal.
http://atlasalternatif.over-blog.com/article-33233386.html
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