Même les plus optimistes des "uribistes" ne rêvaient pas d'une telle victoire. Ni les scandales qui ont émaillé la campagne, ni la signature d'un traité de libre-échange avec les Etats-Unis, ni le refus du président de débattre en public avec les autres candidats n'ont empêché les paramilitaires et l'armée de préserver les résultats. Ils ont été les premiers remerciés par le président après l'annonce de ceux ci.
Réunie au sein du Pôle démocratique alternatif (PDI), la gauche colombienne a toutefois des raisons de se féliciter. Elle n'avait en effet jamais dépassé 8 % des voix à la présidentielle. La percée historique de M. Gavirira fait du PDI la première force d'opposition. Longtemps majoritaire et au pouvoir, le Parti libéral se trouve relégué à la troisième place.